Altar Hydranys

C’est sous cette forme que vous me verrez le plus souvent, rare sont ceux qui ont réussi à voir les deux autres. Encore moins ma forme angélique qui n’apparaît que dans de très rare occasion pour ne pas dire jamais. Mais c’est dans ma forme humaine que tout le monde me connais sous cette forme, la forme d’un jeune homme de 16 ans, ayant des cheveux d’un blond éclatant et des yeux bleu. Mais malgré ce charme enfantin, la plupart des gens le rejette. Mais pour en revenir à sa forme humaine, il a un style vestimentaire assez classique, s’habillant principalement avec un T-shirt et un jean, et ce peu importe les saisons. Il ne fait que rajouter des vestes où des chemises en fonction de celle-ci. Et de son humeur aussi. Mais il est généralement habillé avec les mêmes couleurs, à savoir, noir, blanc, bleu, gris, et rouge. Il ne porte ni de chapeau, ni de lunette quel que soit le temps dehors. N’aimant pas mettre ce genre de chose sur son visage ou sa tête. Il possède également un tatouage en forme de croix sur l’épaule droites, ceci étant là depuis sa naissance pour une raison qu’il ignore. Cependant, celle-ci change de couleur en fonction de son humeur. Passant du noir au rouge lorsque il commence à perdre le contrôle de lui-même et à devenir violent envers les personnes qui l’entourent, et redevenant noir lorsque tout va bien. C’est avec ça qu’il se repère lui lorsqu’il sent que quelque chose ne va pas. En ce qui concerne le reste de son physique il mesure 1m85 pour 70 kg, et possède une musculature assez développée à cause de son passé, assez tourmenté.

Certaine personne ont réussi à me voir sous cette forme, et à en survivre. Mais lorsque je prends cette forme, mieux vaut courir que de tenter de me raisonner. Hormis quelques très rare personnes, aucune ne le peut, il faut que je le fasse par moi-même, ou attendre que la crise passe. Néanmoins, cette forme me fait grandir jusqu’à atteindre une taille de 4,5 mètres de hauteur et deux de larges, a couleur de ma peau devient rouge et des écailles noires apparaissent sur les extrémités de mes membres (bras et jambes). Deux grandes cornes sur ma tête, ainsi que deux sortes de bouche sur les deux épaules, mes yeux d’un rouge sang et une croix emmêlant une légère lumière rouge sur le front. D’autres cornes ont également poussé dans mon dos, donnant l’impression que je suis bien plus imposant que je le suis vraiment. À ça s’ajoute une longue queue d’environs 2m. Mais cette forme me permet de manipuler les ombres, et me donne une puissance physique non négligeable.

 

Je léchais le sang sur mes mains en sortant de la maison que j’avais enflammé en utilisant le feu dans le cheminé. Ma queue disparaissait et je reprenais une apparence d’un humain ordinaire. Mais mon esprit lui était resté le même, j’avais envie de tuer, j’étais devenu un démon sans état d’âme, ne ressentant rien. Mais je pouvais ressentir la peur autour de moi, mais aussi la souffrance et la haine des gens. Je m’en nourrissais même. Mais malgré mes efforts pour redevenir normal, rien ne changea. Je restais le même démon assoiffé de sang. Et je voyageais ainsi, tuant toute les personnes qui me voulais du mal, mais également celle que je croisais en pleine nuit, me délectant de leur souffrance et de leur cris. Et ce fut le cas, durant trois longues années. Jusqu’au jour, où un rayon de soleil perça les nuages pour s’arrêter sur moi. Je pensais que c’était simplement un trou dans les nuages, mais lorsque j’entendis une voix, je m’arrêtais. Et en me retournant, je vis une femme descendre du ciel, vêtu d’une armure, brandissant une épée. Elle s’approcha ensuite de moi et me dit d’une voix douce :

-          « Je ne pensais pas te voir sitôt, moi qui espérait que ce jour n’arrive jamais.. »

-          « Qui êtes-vous ? »

-          « Ta mère Altar.. »

Elle s’approchait ensuite de moi d’un pas lent, se penchant vers moi. Pour ma part je ne bougeais pas, je me contentais de la regarder surpris, alors qu’elle s’accroupissait vers moi retirant sa capuche pour me dévoiler son visage. Et c’est à ce moment-là que je reconnu ce visage que j’avais vu le jour de ma naissance. Et en une fraction de seconde, la lumière refit surface en moi, le nuage d’ombre qui me suivait disparu totalement alors que je me jetais dans ses bras en pleurant à chaude l’arme comme libéré d’un poids. Je la voyais enfin, je l’avais enfin en face de moi, après huit ans d’absence, huit ans à me demander où elle pouvait bien être et pourquoi elle m’avait laissé, après tout ce temps je la voyais enfin. Je restais coller contre elle en pleurant, de joie ou de tristesse ça je l’ignore, mais je pleurais énormément. Je pouvais sentir ses bras m’enlacer pour me serrer contre elle. Je pouvais également l’entendre me murmurer des mots doux pour essayer de me calmer, de me rassurer. Elle me redressa ensuite pour voir mon visage, m’affichant un sourire radieux. Elle m’embrassa sur le front avant de me dire ceci :

Voilà maintenant deux ans que je marche sans arrêt, allant de ville en ville, me nourrissant comme je le pouvais, ayant Achille avec moi, je veillais à ce qu’il ait toujours un peu plus que moi. Car lui pouvait mourir de faim alors que moi non. Durant toute cette période de marche, je n’avais tué personne, je ne m’étais jamais transformé. Car à chaque fois que ça allait arriver, Achille arrivait toujours à contrer le processus. Ce chien possédait une forte aura angélique qu’il camouflait. Mais lorsque je commençais à me transformer il me mordait libérant son aura en moi pour contrer mon aura démoniaque et ainsi l’annuler temporairement. Achille et moi étions devenus très proches, inséparable même. Il avait bien grandi d’ailleurs. Ce Berger Allemand de deux ans maintenant m’arrivait jusqu’au bassin, il me protégeait du danger et j’arrivais à parler avec lui, enfin on se comprenait quoi. Je ne pourrais pas imaginer comment, mais c’est comme-ci il parlait ma langue, bien que ce ne soit pas le cas. Mais bref passons.

À force de marcher, j’étais finalement arrivé en France près d’une charmante ville, ou plutôt un village. Mais d’après la carte que je pouvais voir, nous nous trouvions proche de Lyon. Je marchais alors dans les rues de celui-ci avant d’arrivé près d’une école primaire et voir de nombreux enfant de mon âge jouer à l’intérieur. Je me mettais alors contre le grillage les regardant s’amuser entre eux avant de soupirer et de faire le tour. Je ne savais pas vraiment quel était cet endroit, mais j’aurais bien voulu y entré. Mais je dû rester seul. Je passais devant l’entrée avec Achille quand une dame, à l’intérieur, m’aperçut et vint me demander pourquoi j’étais dehors et me fis alors entrer à l’intérieur. En arrivant dans une pièce qui devait être l’endroit où elle travaillait elle m’assit sur une chaise pour me poser des questions ? Et j’y répondis, sauf sur celle de mes parents, où je me contentais de baisser la tête. Mais elle du comprendre et elle me dit de rester ici le temps qu’elle contacte un orphelinat pouvant me prendre. Je ne fis qu’hocher la tête. Elle me montra alors un endroit où je pourrais dormir en attendant qu’elle trouve ce qu’elle m’avait dit. Mais je me mis à refuser, en cherchant alors Achille. Les chiens était interdit ici, elle ne pus le faire entrer. Mais moi, je ne pouvais pas vraiment vivre sans lui, alors je sortais de la pièce en courant, sortant ensuite dehors pour aller le retrouver, alors que la dame courait toujours derrière moi pour essayer de me rattraper. Mais une fois dehors, la même dame me reconduisit à l’intérieur alors qu’Achille entrait en douce dans l’établissement me suivant. Et malgré les nombreuses tentatives pour nous séparer, rien n’y fit. Si bien qu’elle finit par accepter qu’il reste avec moi à condition qu’il reste dans cette pièce et qu’il aille faire ses besoins hors de l’école.

Je m’y rendais alors, Achille étant resté là où je vivais maintenant. Je ne voulais pas qu’il gène la fête où qu’il soit forcé de rester dehors, mais lorsque j’arrivais, un peu en retard je vis que la fête avait déjà commencé. Je venais alors toquer à la porte, où une jeune femme venait m’ouvrir la porte en me disant où aller. Je la remerciais timidement et me dirigeais alors vers le jardin où la plupart des personnes me dévisageait, sauf une qui était contente de me voir. Celle qui m’avait donné cette invitation, Rosa Van Orgue si je me souviens bien. C’était la seul à ne pas me dévisager ici, mais moi je ne souriais pas, non pas parce-que j’en avais pas envie, mais parce-que je n’y arrivais tout simplement pas. Je n’avais jamais pu exprimer un sentiment hormis la peur et la haine, et ce durant toute ma vie. Je n’ai jamais ressenti un moment de bonheur, même pas ici où tout le monde semblaient s’amuser.