Après la chasse, vient le repos.

J'arrivais enfin devant ma chambre, passant la clé dans la serrure et la tournant, entrant dans la pièce avec mes valises, refermant la porte d'un mouvement de jambes derrière moi. Je n'observais que vaguement la pièce, juste assez pour remarquer qu'il y avait tout en double. Deux lits, deux bureaux, deux armoires. Une colocataire ? Je me léchais légèrement les lèvres à cette idée, avant de m'avancer pour regarder par la fenêtre, revenant vers mes valises que j'ouvrais, rangeant mes affaires dans l'une des armoires. Je n'étais pas bordélique bien au contraire, tout était bien plié, bien placé, de telle sorte que je m'y retrouvais toujours très vite. Une fois que ma valise fut vide -ou du moins il n'y restait que mes potions- je la refermais et la plaçais sous le lit que j'avais choisi de prendre, m'allongeant dessus avec mon portable, pianotant un peu dessus avant de le mettre dans le tiroir de la table de nuit.

Je me relevais, allant vers l'autre porte que je venais soudainement de remarquer, souriant en voyant qu'il s'agissait d'une petite salle de bains. C'est qu'ils étaient intelligents, ici. J'allais alors chercher le petit sac qui avait rejoint la valise sous le lit, et vint dans la salle de bain placer mes affaires dans un petit coin -serviettes, savon, shampoing, etc. Je revenais ensuite dans la chambre pour me rallonger sur le lit, observant le plafond.

Je baillais légèrement, roulant sur le flanc en me mettant un peu en boule, fermant les yeux. Cette matinée m'avait épuisée. En même temps, il y avait eu le voyage de la maison au lycée, puis cette rencontre avec Tetsuya, ce petit retardement avec le quatuor qui se la jouait à la dure alors qu'ils flippaient devant la gamine que j'étais... Des trouillards qui n'avaient rien dans le pantalon, tout dans la bouche. Enfin...

Heureusement que la première journée de cours n'était que facultative, car là je n'avais vraiment pas envie d'y aller. Surtout qu'apparemment il s'agissait d'une journée chargée, si j'en croyais l'emploi du temps que la secrétaire m'avait remis. Au pire, on verra bien demain, pour les cours...

Je soupirais, et, peu à peu, me laissais entraîner dans un sommeil un peu agité de quelques rêves, mais tout de même un minimum réparateur. Ma nouvelle vie commençait, et je me demandais ce que ce lycée me réservait comme surprises.