Faisons des activités qui changent du train train quotidien [Yuze]

Lysander s'était engagé vers le stade, un peu à contrecoeur dans un premier temps. A vrai dire, il préférait travailler dans son bureau, mais avec cette fête, tous ses patients avaient déserté pour en profiter. Ca faisait combien de temps que le dhampire n'avait pas participé à une fête ? Plus de vingt ans déjà, depuis la destruction de Yôkai il n'était presque pas sorti alors faire la fête, il ne fallait même pas y compter.

D'ailleurs, le jeune homme avait eu du mal à trouver des vêtements pour le bal, du coup, ce fut une chemise noire à manches courtes pour trancher avec les couleurs claires qu'il avait l'habitude de porter. Un pantalon assortie et pour éviter de se fondre un peu trop dans le décor lorsqu'il fera plus sombre, une cravate rouge qui contrastait avec l'ensemble sombre. Et bien sûr, avant de partir, Lysander avait glissé à ses mains une paire de gants, noir contrairement à ses blancs habituelles, mais il fallait bien ils soient aussi en harmonie avec sa tenue. Son manteau restera dans sa chambre pour aujourd'hui, il aura suffisamment chaud en étant vêtu de noir, pas la peine de rajouter une couche supplémentaire.

Maintenant, il priait intérieurement pour ne pas croiser sa soeur et avoir une journée gâchée à rester coller par cette dernière. Aller, le dhampire évita d'y penser et écouta la musique qui lui parvenait aux oreilles. Quelle heure affichait sa montre ? Dix heures, peut-être même onze heures. A vrai dire Lysander n'avait pas fait attention, il avait déjà prit pas mal de temps pour se lever et se préparer. N'étant pas non plus fan des lèves tôt, il avait profité de sa journée un peu tranquille pour dormir un peu plus.

Désormais, il était maintenant au coeur du bal, enfin, pas sur la piste de dance, mais en tout cas, la musique s'élevait maintenant très haut et fort. Ses yeux regardèrent à droite et à gauche pour trouver quelque chose à faire. Il était trop tôt pour manger, il ne connaissait pas assez de personnes pour inviter à danser non plus. La créature était bien tentée par les stands de jeux proposés par des élèves, il était suffisamment réveillé pour pouvoir y participer. Bien que, regarder les étudiants sur scène faire des animations lui plaisaient assez également.

Lysander s'avança vers un stand de fléchettes. Les armes à feu n'étant pas son fort, pourquoi se reporter sur quelque chose de plus facile à manipuler ? L'important c'était de s'amuser, pas de gagner. Le jeune homme s'avança, demandant une partie afin d'avoir un lot de fléchettes. Le dhampire en prit une première qu'il lança sur la cible à quelques mètres devant lui. Ce n'était pas trop mal pour un premier lancer, la pointe se planta dans le rond intérieur, mais plutôt éloigner du centre. Peut-être que le deuxième lancer sera mieux ou peut-être qu'il loupera totalement la cible, en tout cas, le jeune homme prit la deuxième fléchette et s'apprêta à l'envoyer.

Une journée différente de notre routine ?

Le jour de la fête était arrivé. Cette journée dont tout le monde avait parlé dans les couloirs. Je me demandais bien ce que cette fête pouvait avoir de spécial, d'amusant... C'est pourquoi, par simple curiosité, j'avais décidé d'y aller. Je m'étais levée à 10 heures tapantes, prenant un peu mon temps pour me préparer. J'avais enfilé une robe dos-nu, m'arrivant au dessus des genoux, dont la couleur était identique à celle de mes yeux ; et l'avait assortie d'une paire de ballerines elles aussi écarlates. Je laissais mes cheveux détachés, regardant l'heure avant de sortir. Presque onze heures.

En arrivant au stade, je pu constater qu'il y avait déjà du monde, après tout la fête avait commencé une heure auparavant déjà... La musique montait de la scène où certains se donnaient en spectacle, et je les observais un moment. Je devais au moins avouer que certains avait un sacré talent pour le chant. Je souris légèrement, avant de me tourner vers le buffet. Là, j'avais aperçu ma mère, en « grande conversation » avec un autre sensei, Seiumi-sensei si mes souvenirs sont bons -pour le peu que j'allais en cours. Je n'avais été leur faire qu'un bref salut (RP - sujet en commun) avant de me détourner pour partir vers les stands de jeux montés par les élèves. Je me pris rapidement à lancer une balle de tennis sur des boîtes de conserve vides, cette journée était faite pour s'amuser après tout. J'avais fait tomber toutes les canettes d'un seul coup, et sans tricher en plus ! La jeune femme qui tenait le stand trouva malin de venir me coller un strass en forme d'étoile sur la joue, et, surprise, je l'y laissais.

Je repris mon tour des stands, jusqu'à voir celui des fléchettes. J'étais un as à ce jeu. Un jeune homme inconnu y jouait déjà. Je m'approchais, le regardant lancer sa première fléchette avec un petit sourire. En le voyant préparer la deuxième, je vins à ses côtés, lui prenant la main pour la placer correctement, le regard fixé sur la cible.

« Là... Maintenant, lancez, sans déplacer de trop votre main. »

En toute logique, il devrait atteindre le centre, ou être très près. S'il écoutait mon conseil, toutefois.

Il devait bien y avoir cinq flèches au total à lancer. La première avait été lancée par le dhampire, sans un grand succès bien que, ça aurait pu être pire. Le blond avait dû perdre en précision ses dernières années, mais qu'importe, il n'aime pas utiliser la force et préfère le langage des mots tout aussi efficace.

Sa main venait d'attraper la deuxième fléchette, il s'apprêtait à la lancer lorsqu'on lui prit la main. Sur le coup, il pensa d'abord à sa sœur qui aurait très bien venir ainsi en douce, c'est vrai que tactilement, il ni avait qu'elle pour faire ça. Pourtant, la voix qui s'éleva à côté de lui était bien différente, tout comme la manière de s'adresser à lui, jamais Aria n'aurait utilisée le vouvoiement. Ses yeux bleus regardèrent en direction de la jeune fille, oui, effectivement, ce n'était la dhampire. C'était plutôt, une étudiante dans la même tranche d'âge, mais les cheveux noirs et les yeux sangs. Il ne l'avait pas encore vu dans son bureau, mais, en même temps cela ne faisait pas longtemps que Lysander travaillait dans l'établissement.

Il ne dit pas un mot, laissant sa main se faire guider par l'adolescente. Quant à ces conseils, il n'avait pas grand-chose à perdre et si l'information était exacte, alors, il pouvait la garder pour la réutiliser pour les autres fléchettes. Juste avant de la lancer, il hocha néanmoins la tête pour montrer qu'il avait écouté. La fléchette quitta la main de Lysander pour venir se planter dans le centre de la cible. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il tourna la tête vers la jeune fille.

- Merci pour ces conseils mademoiselle. Vous jouez souvent aux fléchettes ?

Sa main se posa sur la planche de bois où était posé les fléchettes restantes, il laissa ses doigts en attraper une nouvelle. L'envie de faire une nouvelle tentative en usant une nouvelle fois des techniques données par l'étudiante était là. Cependant, il lui devait bien quelque chose en échange, non ? Il réfléchit, l'objet pointu n'était que jouet dans ses mains jusqu'à ce qu'il l'arrête, prenant la partie pointue entre ses doigts. Lysander tendu ensuite la fléchette vers la jeune fille en souriant, le côté non pointue dans son sens bien entendu.

- Voulez-vous qu'on se partage la partie mademoiselle ?

Un peu de sympathie ne tue personne.

Je le vis hocher la tête, et gardait le silence en le relâchant pour le laisser lancer, affichant un grand sourire en voyant qu'il avait atteint le centre de la cible. Je tirais un peu la langue, fière d'avoir donné de bons conseils, même si c'était clairement futile au final cela m'importait peu. Je regardais le jeune homme, balayant ses remerciements d'un mouvement de la main.

« Ce n'est rien. Et... disons que j'y jouais souvent. C'est comme la bicyclette, ça ne s'oublie pas. »

Je regardais l'homme qui tenait le stand, un peu en décalé de la cible pour ne pas risquer de prendre une fléchette lancée par un quelconque maladroit qui aurait raté son cou. Parce que mine de rien, ces fléchettes, lancées avec une certaine force, ça pouvait faire sacrément mal... Enfin je supposais. Bref, je commençais à avoir des pensées un peu détraquées. Le soleil, vous croyez ? On dira cela ainsi.

Reposant mon regard sur l'inconnu qui n'avait pas l'air d'être un élève, je souris à sa proposition, prenant délicatement la fléchette après une brève hésitation.

« Pourquoi pas. Merci. »

Je visais alors le centre de la cible, fermant un tirant un peu la langue, comme en profonde concentration... En fait, il fallait juste admettre que j'avais des manies d'enfant. Et je l'assumais. Comme pour le prouver, je sautillais un peu sur place après avoir lancé la fléchette qui avait atteint la cible sans aucun problème, juste à côté de celle du jeune homme. D'ailleurs, je tournais la tête vers lui, l'inclinant un peu.

« Je ne nomme Yuze Kurotsuki, je suis une étudiante ici, et vous ? Vous n'avez pas l'air d'être un élève. »

Elle n'avait pas tort, certaines choses ne s'oublient pas, même avec le temps qui passent. En tout cas, ça fonctionnait plutôt bien chez les humains, eux, leur vie était plus longue, la mémoire travaille davantage encore. Mais pas le temps de réfléchir à de tels théories, il n'était plus scientifique depuis un bon bout de temps, maintenant, c'était la psychologie, bien que, cela avait un petit rapport avec l'organe dans notre boite crânienne.

En tout cas, l'étudiante prit la fléchette que lui tendait Lysander, pas tout de suite, mais assez rapidement quand même. La pointe entre ses doigts, autant éviter que l'aiguille ne se plante dans la main de la jeune fille. Elle avait accepté, ça laissait encore une fléchette pour chacun d'entre eux. La jeune fille aux cheveux jais visa la cible et ne la loupa pas. Le pupille du dhampire suivi le parcours de l'objet pointu. Avant de s'en détacher en entendant les sautillements de l'étudiante. Un petit sourire s'était formé sur ses lèvres, suivi d'un léger rire. Ce n'était pas de la moquerie, loin de là, juste, qu'il trouvait ça amusant de voir un comportement enfantin pour une adolescente.

Puis, elle s'arrêta, s'inclinant un peu pour ensuite se présenter, invitant à en faire de même. C'est vrai que le blond ne s'était pas encore présenté et qu'il n'était pas non plus élève, bien que, son apparence physique aurait pu le faire passer pour un élève d'étude supérieur. Il s'inclina à son tour légèrement avant de répondre :

- Enchanté Yuze, je m'appelle Lysander Heckel.

Il fit une petite pause avant de continuer en souriant légèrement.

- Vous avez raisons. Je ne suis pas étudiant, je viens d'être engagé récemment en tant que psychologue. Mais aujourd'hui, je ne travaille pas, je profite de la fête tout comme vous.

C'était bien beau de parler, mais peut-être qu'il ne fallait pas faire attendre celui qui gardait le stand et puis, certains attendaient leur tour. Ça chahutait un peu, l'un des élèves sorti de la file pour pester un coup :

- Il ne vous faut pas un quart d'heure pour tirer quatre fléchettes ! Y'en a qui aimerait bien jouer aussi !

Lysander se tourna vers l'étudiant, les deux fléchettes dans les mains, il en tendu une vers l'étudiante en souriant.

- Je crois qu'on dérange un peu. Lançons ces fléchettes et laissons les autres jouer.

J'abois oui, mais je mords surtout !

Il s'inclina à son tour, se présentant comme s'appelant Lysander Heckel, et m'informant qu'il avait été nouvellement promu psychologue à l'académie. Le genre de personnes qui ne me verrait jamais dans son bureau. J'étais consciente de chacun de mes problèmes, de leurs conséquences ainsi que de la manière de les régler, et c'était de manière tout à fait délibérée que je ne changeais rien. En résumé, il me serait inutile au vu de sa fonction. Mais cela n'empêchait pas que nous pourrions nous amuser l'espace d'une journée. Surtout que je savais être très polie avec les adultes, dés lors que j'en avais envie.

« Enchantée, de même. Vous avez bien raison de profiter cette journée, qui se présente sous les meilleurs hospices possibles. Ne trouvez-vous pas ? »

Et puis, d'un coup, un élève trouva malin de sortir de la file pour nous râler dessus. Je ne réagis pas sur le coup, n'écoutant que vaguement Lysander qui ne se défaisait pas de son calme, ni de son sourire, me tendant une fléchette. Je ne répondis pas, ne faisant rien d'autre que me tourner vers l'élève qui avait fait sa petite crise du moment, le regard noir, menaçant, qui n'avait rien de rassurant.

« Tu as encore quelque chose à dire ? Non ? Donc tu la boucles, sinon je m'occupe personnellement de ton cas, tu verras que les filles ne sont pas toujours mignonnes. »

Je me détournais d'un coup, prenant la fléchette que l'on me tendait, préférant ne pas refaire le portrait à ce mec, je n'avais pas envie de m'attirer d'ennuis aujourd'hui, j'en avais déjà eu bien assez. Je soupirais, visais, lançais. A cause de mon énervement, je manquais le centre, de peu cependant.

« Loupé. A vous. »

J'étais un peu agacée, mais m'efforçais tout de même à me contenir, alors que je mourrais d'envie de lui apprendre les bonnes manières...

Yuze avait raison, ça sera une bonne journée, enfin, il ni avait pas de raisons pour que quelque chose ne vienne la gâcher. C'est une fête, tout le monde devrait être de bonne humeur. Bon pour le dhampire c'était difficile de le mettre vraiment en colère à moins de trouver sa faille, il était très calme. Malheureusement, ça pouvait également énerver certains d'avoir face à eut quelqu'un qui ne cède pas facilement à la colère.

- Vous avez tout à fait raison. Il fait bon, c'est la fête, ça ne peut être qu'une excellente journée.

Puis, un élève avait haussé le ton en voyant que les deux prenaient un peu trop de temps pour tirer deux fléchettes. Lui était resté calme, ne cherchant même pas à leur répondre, il avait préféré éviter d'envenimé la situation. Ce qui par contre n'avait pas été le cas de Yuze qui avait rétorqué à l'étudiant de les laisser tranquille, enfin, c'était dans l'idée. Lysander préféra ne pas intervenir non plus à ce moment-là, de toute évidence, le jeune homme reprit sa place en silence, les paroles de l'étudiante avait eu son petit effet.

Après que la jeune fille est lancée sa fléchette, le psychologue en fit de même. Il avait beau avoir eu une petite leçon juste avant, la position de son bras ne fut pas tout à fait exacte et il loupa le centre, se trouvant au milieu du deuxième cercle. L'homme qui tenait le stand vient vers eux pour proposer des lots en fonction des points qu'ils avaient récoltés. Ce n'était pas suffisant pour les gros lots, mais assez pour avoir un petit lot. Lysander parcouru du regard l'étalage de lots avant de choisir un porte-clefs représentant une sorte de démon noir, puis il quitta le stand, invitant l'étudiante à le suivre. Il d'avoir faire quelques pas pour s'éloigner du stand avant de pouvoir parler à nouveau.

- Vous n'auriez pas dû vous énervée contre cet étudiant, il n'en valait pas la peine.

Le psychologue tendit ensuite le porte-clefs, quoique, ça ressemblait plutôt à un strap, à Yuze.

- Ce n’est pas grand-chose, mais c’est pour vous remercier de votre conseil et puis, vous avez aussi participée à la partie alors, c’est à vous.

La tête de Lysander se tourna à droite, puis à gauche. A vrai dire, il cherchait un autre stand ou autre chose à faire. Il ignorait si l’étudiante voudrait le suivre, il comprendrait qu’elle veuille aussi se balader ou retrouver des amis. Après tout, à cet âge-là, se balader avec un adulte, c’est plutôt rare. D’une part, ça pouvait être mal vu, d’autre part, les sujets de conversations pouvaient être bien différents. C’est ça le choque des générations. Cependant, il tenta quand même :

- Vous avez envie d’aller quelque part, de faire autre chose ? Ou bien de jouer à autre chose ?

Quelques pas pour s'oublier.

Je détestais que l'on me fasse me presser, que l'on me contrarie. Encore plus quand, à la base, je m'amusais. Je maudissais ces briseurs d'ambiance, et moi c'était autre chose que j'avais envie de briser à ce mec, pour le coup. Je me demandais sérieusement ce qui me retenait, me faisant violence dés lors pour me concentrer sur le psychologue qui lançait sa fléchette, manquant lui aussi le centre. Il remporta tout de même un petit lot, et j'eu un petit sourire amusé en remarquant son choix, plutôt mignon le porte-clé. On s'éloigna ensuite, et je soupirais à sa petite réprimande, haussant les épaules, ne répondant pas tout de suite. Et puis, je clignais des yeux lorsqu'il me tendit le petit grigri à la forme de démon, le prenant doucement pour jouer avec.

« Oh ? Euh... Merci. Vous n'étiez pas obligé. Et, je n'aurais peut-être pas du m'énerver, mais je n'aime pas non plus que l'on me presse pour quoique ce soit. »

Il regarda aux alentours, et je fis de même, me demandant moi aussi ce que nous pourrions faire. Et puis, je regardais vers la piste de danse devant la scène, reconnaissant sans mal un air de valse. Je penchais la tête, avant de regarder le jeune homme à mes côtés.

« M'accorderiez-vous une danse ou deux ? »

Sans même attendre sa réponse, je vins, dans un geste peut-être un peu familier et déplacé, lui prendre la main pour l'entraîner à ma suite vers la piste, restant sur le bord pour ne pas gêner les danseurs déjà présents. Je les observais, les yeux luisants. La valse, à la maison, on adorait tous plus ou moins ça, mais cela faisait un moment que je n'avais pas eu l'occasion de la danser à nouveau. Je regardais le psychologue, avec un petit sourire toutefois, ma bonne humeur revenue.

« Si vous ne voulez pas, toutefois, ce n'est pas bien grave, je comprendrais. »

Je reposais mon regard sur les valseurs, presque fascinée par le spectacle qui s'offrait à nous.

La jeune fille accepta le cadeau avec une certaine joie puisqu'elle joua avec sur le moment avant de dire qu'elle n'aimait pas le comportement de l'étudiant qui les avait interpeler un peu plus tôt lorsqu'ils étaient sur le stand. Lysander ne rajouta rien, ne voulant pas envenimer les choses. La jeune fille n'aimait pas qu'on lui dicte sa conduite, lui avait laissé passer, tant que ce n'était pas plus appuyé que cela, ça ne servait à rien de s'énerver.

Il n'empêche que la parie fut rapidement écouté et même lui se retrouva à chercher une nouvelle activité. C'était difficile de se remettre dans le bain quand on n'a pas participé à une fête depuis une vingtaine d'années. Son regard se baladait aux alentours, celui de Yuze également. Jusqu'à ce qu'elle s'arrête sur la scène et lui propose de danser avec elle. Un air de valse se dégageait de la scène, il connaissait les pas, à vrai dire, son père avait tenu à lui apprendre bien des danses pour savoir danser en soirée. Du coup ça tombait plutôt bien, même si son regard analysa la foule alentour. C'est que, il se demandait si malgré la fête, lui qui était employer, pouvait-il vraiment se laisser aller autant ? Bon, physique ils avaient environ dix ans d'écart, c'est beaucoup, mais chez les monstres est-ce vraiment important ? Pas vraiment.

- Pourquoi p...

Lysander n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'étudiante l'emporta plus loin vers la piste, enfin, juste à côté. Si elle-même se laissait aller en brisant la barrière de statut, alors, peut-être qu'il pouvait se le permettre. Après tout, la seule personne qui pouvait l'embêter avec ça, c'était Aria et il avait prit soin de l'éviter aujourd'hui, normalement, il devrait être tranquille pour au moins une partie de la journée.

Sa tête se pencha un peu pour regarder Yuze qui semblait regarder la piste et les danseurs avec envie. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Pas de doute, ça lui donnait envie et au dhampire un peu aussi, même s'il craignait d'être un peu maladroit. D'ailleurs, la jeune fille ajouta avec un sourire tout de même, elle semblait avoir retrouvé sa bonne humeur, que si le psychologue ne voulait pas, ce n'était pas grave. Un nouveau sourire s'afficha sur son visage alors qu'il recula un peu, s'inclinant vers Yuze.

- Allons danser mademoiselle.

Remarque, la valse n'était pas non plus la plus difficile des danses. Lysander se rapprocha de la jeune fille, l'entrainant sur la piste. Une fois dessus, il lâcha doucement sa main pour la faire glisser dans son dos. Le psychologue tenta de faire abstraction des regards qui pourraient se poser sur eux, ce n'était pas un comportement déplacé, juste le placement normal pour deux danseurs s'apprêtant à danser. Son autre main vient prendre celle de Yuze, enfin, elle attenta que la jeune fille la pose dans sa paume avant de la serrer légèrement. Un premier pas sur le droite, puis un second sur la gauche et c'était parti pour valser au rythme de la musique.

[Hrp => J'ai l'impression d'avoir fait très juste pour la fin, si tu veux d'avantage d'actions pour avoir de quoi répondre, dit-le moi ^^]

Quand le sort semble s'acharner.

Ce fut à ma plus grande joie qu'il accepta, et un plus grand sourire s'afficha sur mes lèvres. Je m'inclinais à mon tour, et me laissais entraîner sur la piste. Je glissais ma main sur l'épaule du jeune homme, posant l'autre dans la sienne. Je sentais quelques regards sur nous, mais je m'en souciais peu, il n'y avait rien de déplacé là-dedans, ou du moins me concernant je ne voyais rien de dérangeant à ce qu'un employé et une élève dansent ensemble lors d'une fête. Je regardais nos pieds pour les deux-trois premiers pas, avant de plonger mon regard dans celui du psychologue, retrouvant mes joies d'enfance.

« Merci beaucoup, monsieur Heckel, de me faire cet honneur. »

La magie se poursuivait, j'adorais danser, j'aurais pu le faire pendant des heures, tournoyer ainsi, alors que certains avaient même cessé de danser pour nous observer. Je ne faisais même pas attention à cela, trop prise dans ma joie de retrouver cette danse familière que j'avais souvent dansé avec mon frère à bien des occasions. Et puis, d'un coup, tout cessa. On entendit une dispute éclater un peu plus loin, un petit règlement de compte entre élèves. Et, bien sûr, la loi des écoles, c'est que dés qu'une dispute se déclenche, tout le monde se rassemble autour pour voir si cela va en venir aux mains ou non.

Ce qu'il se passa ensuite ? Rien de bien grave, à part que tout ce beau monde se précipita vers les protagonistes qui se criaient dessus, et on nous bouscula, Lysander et moi, tant que je finis au sol, lâchant un cri de surprise. Je regardais autour de moi, et me relevais, de nouveau furieuse. On avait décidé de me gâcher la fête, ou quoi ? Je regardais monsieur Heckel, lui indiquant d'un mouvement de tête qu'il pouvait me suivre ou non alors que je me dirigeais vers l'engueulade, me faufilant dans la foule qui encourageaient à la bagarre.

Pourquoi je faisais ça ? Pas pour envenimer les choses non, bien au contraire. Pour une fois que je n'avais pas envie de provoquer les autres pour les faire sortir de leurs gonds, c'était moi qu'on agaçait. Je vis enfin les deux causes du problème : un garçon et une fille, qui devaient avoir à peu près mon âge, des élèves. Une dispute de couple qui tournait à présent aux coups, apparemment. Toutefois, je me fichais des raisons, venant me mettre dans le dos de la jeune femme en lui attrapant les poignets, la maintenant tant bien que mal en fusillant les spectateurs du regard.

« Vous attendez quoi pour venir m'aider à les séparer ? Le déluge peut-être ?! »

J'espérais au moins un peu de soutient de la part de mon cavalier, espérant qu'il tiendrait le jeune homme qui continuait à vouloir frapper la demoiselle que je tenais, et qui n'hésitait d'ailleurs pas à me mettre tant bien que mal des coups.

« Oh, mistinguette, tu te calmes merci, on est à une fête au cas où tu l'aies oublié. »

Le sort semblait s'acharner sur moi, m'empêchant de m'amuser. Je tentais de voir au delà de la foule, des adultes qui pourraient venir nous aider peut-être. Heureusement pour moi, les élèves commençaient à se calmer et à venir aider pour maintenir ce petit couple en furie.

HRP : je me suis un peu amusée pour faire un rebondissement, mais si quoique ce soit te gêne, fais-m'en part ^^

Lysander lui sourit en réponse, continuant de danser avec sa partenaire. C'était bon de pouvoir se lâcher un peu, ça faisait bien trop longtemps à son goût qu'il n'avait pas pu participer à une fête et profiter des activités proposées. Mais c'était pour le bien d'Aria que le dhampire avait arrêté tout, qu'il n'avait plus sa liberté, remplacer par un quotidien occupé à s'occuper justement de sa petite soeur. Maintenant, il avait une petite liberté, autant en profiter. Les regards porter sur eux avait fini pas ne plus lui traverser l'esprit, tant pis si jamais on lui reproche demain dans la salle des professeurs, d'avoir passé du temps avec une élève.

Malheureusement, ce moment plaisant à danser avec Yuze s'arrêta bien trop vite à son goût. Mais ils ni étaient pour rien, des danseurs avaient arrêtés de danser et les bousculèrent en se précipitant plus loin. L'étudiant lui échappa des mains et tout comme elle, il fut secoué par la foule, ne pouvant lui venir en aide alors que la jeune fille était tombée par terre. Quand l'attroupement finit de passer, Lysander pu voir l'étudiant se relever. Il craignait qu'elle se met en colère pour de bon cette fois, mais pour le moment, ce fut le silence, elle lui indiça juste d'un mouvement de tête la raison de ce bazar. Le dhampire finit par la suivre, se faufilant dans l'attroupement pour ne pas la perdre de vu. Ce fut peine perdue, Yuze avait été plus rapide que lui.

Mais ce ne fut qu'une question de temps avant qu'il ne l'entende s'adresser à la foule. Du haut de son un mètre quatre-vingt-cinq, il regarda ce qui se passait à quelques mètres de lui. La jeune fille maintenait le poignet d'une autre étudiante, apparemment c'était une dispute de couple qui venait d'éclater et d'intéresser la piste de danse. Le duo en venait aux mains et Yuze avait déjà stoppé l'élève. Sauf que celui-ci ne voulait pas se laisser faire et son petit ami semblait vouloir lui donner des coups. Bien sûr, comme souvent, on se dit que tel ou tel personne va agir pour arrêter ça, mais personne ne le fait au final. Bon là, l'étudiant était intervenu et demandait même des renforts. Lysander s'était avancé pour arriver vers le jeune homme, bloquant l'un de ses coups, ce ne fut pas grand-chose, étant donné qu'il s'apprêtait à donner une claque, il stoppa sa main dans sa trajectoire, gardant un air serein il ouvrit la bouche pour souffler :

- Calmez-vous jeune homme. Vous n'allez tout de même pas frapper une jeune femme, ni vous donner en spectacle devant tout ce monde.

Son interlocuteur grogna un coup, retirant sa main. Il fronçait les sourcils, peu content d'avoir été arrêté par un adulte. Yuze aussi semblait avoir fort affaire avec la jeune fille qui semblait également vouloir se battre contre son petit ami, ou futur ex-petit ami vu la tournure des choses. La foule commença enfin à bouger pour venir vers le couple qui se disputait. Lysander recula légèrement pour laisser le jeune homme aller vers sa compagne. Prévenant tout de même avant :

- Veuillez ne pas la frapper, cela ne servira à rien. Vous risquerez dans le meilleur des cas, une retenue, dans le pire des cas, un renvoi.

C'était clair et concis. Pas de haussement dans la voix, toujours avec calme, pour des paroles de réprimande. Il n'avait pas à proprement parler le pouvoir de le punir pour son comportement, mais il pouvait en faire part à ses supérieurs. Et si jamais l'étudiant tenta le diable, il risquait surtout de frapper Lysander par inadvertance, celui-ci étant juste à côté du couple, un peu comme un arbitre entre deux joueurs de tennis. Le regard bleuté du dhampire se posa sur la compagne, La jeune fille se débattait toujours et le psychologue s'approcha d'elle.

- Pourriez-vous arrêter de vous débattre ? Vous blessez ma partenaire qui vous aide juste à vous maîtriser.

Sur ses mots, il alla prendre la main de Yuze en souriant, l'incitant ainsi à relâche l'étudiante en furie. Etudiant répliqua tout de même :

- C'est elle qui a commencée ! Et puis il n'avait qu'à pas reluquer l'autre greluche-là !

- Et toi tu n'as qu'a pas mater l'autre bof plus loin !

Jalousie quand tu nous tiens... Surtout qu'il avait enchérir par derrière, ça ne facilitait pas les choses, loin de là. Heureusement, d'autres élèves étaient venus et bloqua le jeune homme qui poussa le psychologue pour aller baffer sa compagne. Ça commencé à bien faire cette histoire, le regard de Lysander se leva vers la foule pour chercher des yeux un surveillant qui pourrait trainer dans le coin. Lorsqu'il en vit un, son regard se porta vers Yuze, lâchant sa main il fit :

- Pouvez-vous m'attendre ici et retarder ces deux jeunes gens ? Je vais aller chercher un surveillant.

[Hrp => C'est une longue réponse, mais... J'étais inspirée xD]

Fallait pas me demander de faire diversion.

Les règlements de comptes, c'est chose commune dans les cours d'école. Nous, les adolescents, on a souvent un caractère tout feu tout flamme, on s'emballe pour un rien, on se crie dessus, on se frappe, on se menace, on s'attends à fin des cours pour « régler » nos histoires, les envenimant souvent bien plus qu'autre chose. Juste pour se donner une bonne raison de pouvoir placer cette fameuse phrase qu'on a tous dit un jour ou l'autre pour se faire pardonner : « C'est pas moi qui ai commencé. » Non ? Allez, sans mentir ? Tu vois quand tu veux, tu as de la bonne foi ! ~

Enfin, bref. Ce caractère qu'on reconnait si bien aux adolescents menait parfois à ce genre de situations, qui au bout d'un moment tapait vraiment sur le système. Alors on se contient, on tente de calmer les choses, on appelle à l'aide. Encore heureux, je n'étais pas tombée sur des imbéciles complètement finis, et on venait nous aider, Lysander -qui me soutenait, Di... Satan merci !- et moi à maintenir ces petits tourtereaux en furie. Qui, certainement, ne seraient bientôt plus que des ex. Je soupirais un peu à cette pensée, trouvant cela dommage. Eh oui, on peut être aussi sadique que l'on veut, on ne sera jamais totalement sans coeur. Et je trouvais sincèrement tristes les couples qui se brisaient. Même si j'y contribuais parfois -Après tout, on est sadiques, ou on l'est pas ~.

Je regardais Lysander, qui m'avait pris la main, m'incitant à relâcher l'étudiante, ce que je fis sans broncher, bien que je mourrais d'envie d'en mettre une aux deux quand je les entendis continuer leur petite dispute à deux francs six sous. Ah, la jalousie... Quelle horreur. Aussi bien en amour, bien que je ne l'ai jamais connu, que dans tous les autres domaines qui existent. On peut être jaloux d'une personne plus riche que soit, d'un élève qui a de meilleures notes que nous, d'un garçon qui occupe l'attention de notre meilleur ami, et ce ne sont que quelques petits exemples parmi tant d'autres.

Roulant un peu des yeux, l'air blasé, les bras croisés sous ma poitrine, je me tournais vers le psychologue, acquiesçant à ses paroles. Les retenir ? Oh, j'allais certainement trouver quelque chose, mais je ne garantissais pas qu'ils ne finiraient pas en larmes... J'avais tendance à jouer des mots, quand je ne pouvais pas user de violences physiques et qu'on me mettait les nerfs à fleur de peau. Je le regardais donc s'en aller, et allait me mettre entre les deux protagonistes qui semblaient vouloir en revenir à la violence.

« Bon, vous vous calmez, oui ou non ? Vous voulez tant que ça voir votre amour voler en éclats ?
Il n'a qu'à pas...
Il n'a qu'à pas quoi ? sifflais-je, sans lui laisser le temps de continuer. Juste parce qu'il a regardé quelqu'un d'autre, ça y est ce n'est qu'un pauvre type qui ne mérite plus ton amour ? Oh lala maman, le vilain garçon il a regardé l'autre pup*te habillée trop court ! »

Mon ton devenu moqueur ne sembla pas plaire à la demoiselle, mais au moins, elle se tu. Son peut-être futur ex-petit ami sembla vouloir profiter pour la descendre encore, aussi je me tournais vers lui, plongeant mon regard écarlate dans le sien. J'entendais clairement ses pensées, soit-disant sa petite amie n'avait rien à dire parce qu'il était l'homme. Pff.

« Toi, tu te tais. Tu n'es pas mieux placé qu'elle, tu crois qu'elle doit tout te pardonner ? Sous prétexte que tu es le mâle, le supérieur ? L'égalité hommes-femmes, ça te dit quelque chose au moins ?Je vais être franche, elle mérite mille fois mieux qu'un type qui la prends pour une inférieure juste bonne à se taire et te laisser mater les petites fesses bien roulées d'une inconnue. »

Il me toisa, l'air furieux, mais scotché. Par contre, du côté de ses pensées, il mourrait d'envie de m'insulter de tout les noms, et de me... J'esquiver sa claque, me reculant de justesse en arrêtant son bras, lâchant un soupir des plus ennuyé, arrêtant son autre main, avant de venir d'un geste brusque le mettre dos à moi, lui faisant une clé de bras pour le tenir sans lui faire trop de mal. Sa compagne voulu lui venir en aide, et je lui lançais un regard qui signifiait qu'elle n'avait pas intérêt à intervenir. Je regardais la foule pour lancer le même avertissement. Après tout, je ne faisais que tenir le jeune homme le plus immobile possible. Je cherchais du regard Lysander et le surveillant qu'il devait ramener, commençant à en avoir marre de cette histoire des plus stupides...

Lysander laissa sa partenaire avec le couple. Est-ce que c'était une bonne idée, à vrai dire, le psychologue l'espérait. Il avait vu la force de caractère que l'étudiante avait, après, saurait-elle contrôler colère et ne pas venir aux mains, ça restait encore à voir. Ce qui était sûr, c'est que si le trio en venait aux mains, alors, le dhampire ne pourra rien contre la défense de Yuze, enfin, il prendra une part de responsabilité, après tout, c'est lui qui avait demandé à la jeune fille de maîtriser le couple le temps d'aller voir un surveillant, alors bon, c'était un peu de sa faute si cette dernière avait fini par employer la manière forte. Mais le blond ne l'espérait pas et croisait les doigts pour que tout se passe bien.

Le voilà en train de marcher d'un pas pressé dans la foule, son regard balayait les différents visages qui sont amassés autour de lui et un peu plus loin. Il faut dire qu'il ne connaissait pas grand monde encore donc, il fallait déjà tabler sur les adultes. Après, il avait bien déjà croisé certains en allant boire un café dans la salle des professeurs, voir même dans la cour. Bon, il ne s'était pas attardé à discuter avec eux, il faut dire que surveiller les élèves est un boulot plutôt prenant contrairement au sien qui est prenant par vague, parfois il peut y avoir foule d'élèves en difficulté, parfois pas. Ce qui lui donnait un emploi du temps plutôt morcelé.

Dans ses souvenirs, ils étaient, en général, plutôt costaud, style armoire à glace en un peu moins volumineux. Bon, lui aussi était plutôt bien fichu malgré son physique plutôt fin et ses chemises qui dissimulaient son torse musclé. Cependant, n'étant pas employé comme surveillant juste comme psychologue et ça lui allait très bien, employer la manière forte lui renvoyait à l'image de son grand-frère et vu leur relation des plus tendus, il préférait rester lui-même, à n'utiliser que la parole pour atténuer les conflits et finir par prononcer la paix. Du coup, pas de maîtrise musclé envers le couple, de toute façon, ce n'était pas son genre. Sauf que là, ces deux jeunes ne semblaient pas vraiment entendre.

Mais la chance lui sourit bientôt, lorsqu'il aperçu un surveillant posté à côté du buffet, un verre à la main, pas d'alcool bien sûr, c'est une fête avec des étudiants. Dommage d'ailleurs, Lysander aurait bien prit un verre de sangria rouge, cet alcool aux couleurs du sang qu'il affectionnait pas mal. Quoiqu'il en soit, le Dhampire s'approcha de la montagne de muscles qui devait bien approcher les deux mètres, c'était le genre de personne qu'on évitait pour ne pas rentrer en conflit sous peine d'être assommé par un coup de poing. Les cheveux bruns qui descendaient en cascade sur les épaules, un teint mat et deux pupilles ambre qui brillaient et épiaient les environs.

- Excusez-moi... Bonjour.

Un petit silence, il faut dire qu'une fois le regard posé sur lui, Lysander appréhendait déjà la réaction du surveillant.

- Pourriez-vous venir voir du côté de la piste de danse ? Deux élèves sont en train de se battre et cela a provoqué un attroupement, il est devenu difficile de les approcher et de les séparer.

- Et vous ne pourriez pas intervenir seul monsieur Heckel ?

- C'est-à-dire que je ne suis pas vraiment habilité à distribuer des heures de colle...

Un soupire sorti du colosse et le dhampire craignait maintenant de se prendre une remarque cinglante. Aller, il fallait qu'il prenne un peu sur lui, c'est un monstre puis aussi, il en a connu des verts et des pas mur par le passer, ce n'était pas une remarque de plus qui allait pouvoir le blesser.

- Huuuummf... Allez-y, je vous rejoins dès que j'aurais fini mon verre.

Sauvé, le surveillant avait fini par accepter sa requête. Bon, maintenant il fallait pour le psychologue, retourner vers Yuze pour voir si elle s'en sortait. C'est ce qu'il fit, il n'attendu pas plus longtemps, il baissa légèrement le haut de son corps pour remercier le colosse avant de repartir vers la piste de danse. Il y avait encore du monde qui entourait le trio, d'ailleurs, Lysander pouvait déjà entendre sa partenaire de danse parler un peu plus loin. Il n'arrivait pas distinctement à entendre ses paroles, mais qu'importe, elle semblait avoir besoin d'aide.

En effet, une fois de retour, devant jouer des coudes pour passer et revenir dans l'espace où se trouvait le trois élèves. Le dhampire pouvait désormais voir que la jeune fille avait dû changer sa manière de faire. L'homme était coincé, l'un de ses bras dans son dos, retenu par Yuze. Ça lui rappelait un instant ses bagarres avec son frère, mais cette vision s'échappa rapidement de son esprit pour se concentrer sur la copine du jeune homme. Elle ne bougeait pas, regardant ce dernier retenu par sa partenaire.

- Désoler de vous avoir fait attendre.

Fit-il dans un faible sourire de peur de la froissé s'il se mettait un peu trop à sourire. Puis, son regard parti vers la foule il allait adresser quelques mots lorsque le surveillant se présenta. Pour une raison inconnue ou presque, l'attroupement l'avait laissé passer, laissant presque un couloir se former devant lui jusqu'à ce qu'il arrive devant le petit groupe. L'homme s'arrêta vers Yuze et le jeune homme qu'il maintenait.

- Alors c'est ces deux là ?

Lysander écarquilla les yeux à ces mots. Il fallait intervenir pour éviter le quiproquo, l'étudiant ni était pour rien, elle avait juste voulu empêcher que les deux amants se battent devant tout le monde et aussi, parce que le psychologue lui avait demandé. Le blond fit à son tour quelques pas vers Yuze, se plaçant à côté d'elle.

- Vous vous trompez. J'ai demandé à cette jeune fille de m'aider à les contenir, elle ni ait pour rien dans cette histoire. C'est cet étudiant et sa copine qui provoquait ce bazar et souhaitaient se battre ici même. Elle est juste derrière vous...

Erreur, elle ni était déjà plus. En voyant le surveillant approcher et de peur que celui-ci ne lui donne une punition, elle avait prit la poudre d'escampette, laissant son petit ami tout seul à se débrouiller pour sauver sa peau. Un léger soupire sorti des lèvres de Lysander, bon, c'était un peu sa faute si l'étudiant en avait profité pour s'enfuir alors, il s'apprêtait à négocier avec le colosse quand celui-ci prit la parole :

- Elle s'est fait la malle visiblement... Dites-moi comment elle était, on va la chercher. Et toi... Je vais t'emmener au bureau en attendant.

Avait-il dit en tournant son regard doré sur le compagnon de la lâcheuse.

Je ne suis pas une « rapporteuse ». Quoique ?

Tu commences à t’impatienter, maintenant toujours ce jeune homme qui avait voulu t’en coller une belle. Les autres se tiennent à carreaux ou presque, ils ont compris que tu ne plaisantais pas, et que te chercher des noises ou forcer encore un peu sur tes nerfs à fleur de peau n’était certainement pas une très bonne chose. Tu n’avais plus l’envie d’être sympathique, non, tu as juste envie que cette affaire soit refilée à un adulte et que tu puisses profiter des festivités comme tu le souhaitais au début. Tu entends tout de même des murmures s’élever dans la foule, des ricanements aussi, mais tu ne cherches même pas à savoir vers qui ils sont diriger, tellement blasée que tu es en cet instant. Tu te demandes simplement si on te laissera la chance d’avoir enfin un moment tranquille ensuite, ou non.

Alors que tu désespères un peu, tu vois ton cavalier revenir, et tu esquisse un sourire, léger mais bien présent, presque rassurée qu’il soit enfin de retour, à s’excuser du temps qu’il avait mis. Cependant ton soulagement est de courte durée lorsque tu remarques qu’il est toujours seul, et alors tu penches la tête, curieuse. Il était impossible qu’il n’ai pas trouvé d’adulte, surveillant ou professeur, tu en avais vu plusieurs. Tu t’apprêtes alors à lui poser la question, quand tu remarques que la foule vient de s’écarter pour former un « chemin » duquel arriva un homme, qui t’était inconnu mais que tu devinais être un surveillant. Tu ne pus t’empêcher d’avoir quelques pensées perverses et sadiques en l’observant, et ton sourire s’agrandit un peu, légèrement amusé. Cet homme avait l’air d’en imposer et d’être craint, au vu de comment les étudiants s’étaient écartés devant lui. Il inspirait le respect et l’obéissance.

Toi ? Il te donnait juste une folle envie de le chercher, le provoquer, un affreux désir de voir ce qu’il avait dans le ventre. Pourtant, tu te contiens, car tu sais que ce n’est ni le lieu ni le jour pour se permettre ce genre d’attractions. Tu as beau être une sale insolente, tu n’es pas comme tous ces autres, tu connais les limites, tu les détournes juste à ta manière, de même tu t’imposes tes propres limites, les seules que tu respectes. Et, là, tu sais que tout ce qu’il faut, c’est boucler cette affaire et aller t’amuser avec ton cavalier. Car, au fond, tu es une enfant, une petite fille qui aime les jeux, les chatouilles et les bonbons, tu renfermes juste cette part de toi derrière ton masque insociable et froid, tu joues et tu manipules pour qu’on te déteste. Tu en deviens folle car tu souffres, tu as mal et tu te caches pour ne pas pleurer, mais la folie est là, je suis là, sinueuse, tel un python à ta gorge, tel un poison dans tes veines. Et tu sombres en silence, ne demandant que délivrance, profitant de chaque occasion telles que celles-ci pour trouver un semblant de joie, et tu te dis que tu as de la chance d’être tombée sur Lysander.

Tu sursautes soudainement en revenant à la réalité, à cause de cet écho dans l’esprit de la foule « elle a filé » « elle s’est fait la malle » et d’autres synonymes. Tu regardes alors autour de toi, et tu soupires en remarquant que l’étudiante a réellement pris la poudre d’escampette. Même si pour toi qui peut lire les pensées ce n’est pas un soucis, tu sais parfaitement où elle est partie se cacher. Tu relâches alors celui que tu tiens, sachant qu’il ne filera pas, de toute façon la seule issue rapide est cette ouverture qui a servit au surveillant, et tu te doutes qu’il n’ira pas risquer de se faire attraper au vol, et ailleurs il risque seulement de perdre du temps à jouer des coudes pour s’échapper. Tu croises les bras sous ta poitrine, ton regard passe du psychologue au surveillant, tu n’as pas entendu leur échange précédant, trop prise par tes pensées. Là, tu hausses les épaules, indiquant la direction de la sortie du lycée. Tu sais que tu ne dois pas dire directement sa direction exacte, sinon, ça sera étrange.

« Elle est partie vers l’extérieur… Sûrement vers la forêt, c’est facile de s’y cacher. C’est une petite blonde, un peu plus petite que moi, elle portait un ensemble marin il me semble. Elle doit être assez repérable. »

Tu laisses les deux adultes régler leurs affaires, observant l’attroupement se désagréger peu à peu, et enfin ta bonne humeur revient lorsque tu te retrouves seulement avec ton cavalier, le surveillant parti avec l’étudiant, certainement pour chercher la fugitive. Ton sourire revient sur tes lèvres, et tu laisses échapper un petit rire nerveux.

« Eh bien… On pourra dire qu’on a eu une sacrée fête. »

Une voix s’éleva alors dans les hauts parleurs, informant qu’allait être servit le déjeuner pour ceux qui le souhaitaient. Tu fait une petite moue, tu as un peu faim oui, même si tu sais que la nourriture humaine qu’ils servent ne va pas vraiment te remplir l’estomac. Tu regardes alors Lysander, en inclinant la tête.

« Vous souhaitez aller manger ? Ou bien on trouve autre chose à faire ? »

Tu le regardes, interrogative, lui laissant le choix, puisque toi tu ne sais pas te décider. Si lui non plus, il faudrait la jouer à pile ou face.

Le regard de Lysander suivi alors le bras, puis la main jusqu'au doigt de l'étudiant pour voir la direction indiquée par cette dernière. Il ni avait rien d'étonnant à ce que la jeune femme avait fuit vers la forêt, comme le disait si bien Yuze, il était aisé de se cacher là-bas. Le psychologue la laissa parler et décrire la fuyarde. Il espérait que le surveillant de leur demande pas de les accompagner pour la retrouver, quoique ça aurait pu être distrayant sur l'instant. Mais cela aurait pu embêter sa partenaire et ce serait bien dommage, ils étaient ici pour en profiter, pas l'inverse.

- Merci pour ces indications.

Avait alors lâché le surveillant, visiblement, il avait abandonné l'idée d'aller chercher ensemble la fuyarde, ce n'était peut-être pas plus mal. La montagne de muscle avait attrapé le bras du garçon, un moyen sans doute d'éviter qu'il ne s'échappe, mais surtout, qu'il le suive. D'ailleurs, l'homme reparti sans rien ajouter, en silence alors que la foule c'était déjà bien disperser. Ils finissaient désormais plus que tous les deux, Yuze et lui. Le dhampire regarda le surveillant partir sans un mot jusqu'à ce qu'il entende un rire nerveux sortir des lèvres de l'étudiante, le poussant à tourner la tête vers la jeune fille.

Elle en fit rire le psychologue sur le coup, ce ne fut pas non plus la grosse barre de rire, mais un petit rire en pensant à la situation que venait de se passer. Remarque, il valait mieux en rire qu'en pleurer non ? Quelqu'un se mit à parler dans les haut-parleurs, Lysander leva la tête en direction du bruit. C'était pour passer une annonce, celle de pouvoir manger les plats du midi si l'on souhaitait se restaurer. Yuze tourna son attention vers lui, lui demandant s'il souhaitait manger ou bien s'il préférait faire quelque chose d'autre.

- Je vous avoue que j'aimerais bien...

- Grand-frère chéri !

Cette voix féminine que Lysander avait entendue pendant ces vingt dernières années étaient bien trop commune à ses oreilles. Des bruits de pas précipités dans leur direction, le blond tourna alors sa tête dans leur direction, trop tard, la jeune blondinette lui avait sauté dessus. Enfin, elle avait agrippé le bras de son frère en force, se serrant contre lui.

- Aria...

Souffla le dhampire en posant ses yeux sur sa soeur. Décidément, elle avait réussi à le trouver malgré la foule. Pourtant, le jeune homme pensait pourtant avoir prit toutes ses dispositions afin d'être tranquille, mais ce ne fut pas assez. Aria regarda en direction de l'étudiante, fronçant les sourcils, à la limite de la fusiller du regard avant de planter ses pupilles bleutés vers le visage de son frère.

- C'est qui « elle » ?

Aria n'allait quand même pas osez lui faire une scène en public quand même ? Et puis, il était en droit de passer un peu de temps avec d'autres personnes que sa soeur. D'autant plus que pour le travail, il en côtoyait pas mal des patients de son âge, hommes comme femmes. Lysander soupira un instant, portant sa main de libre contre son front.

- Aria, voici Yuze. Yuze, voici ma petit sœur Aria.

Avait fait en s'inclinant légèrement, invitant la blondinette à en faire de même, ce qu'elle fut malgré le manque d'envie qui se faisait sentir. En se redressant, il se souvenu de la question demandée par sa partenaire de bal. Il n'avait même pas eut le temps de lui répondre et Aria semblait monopolisé son frère ne serait-ce déjà qu'en gardant prisonnier son bras droit. Il leva son regard bleuté, le posant sur Yuze afin de pouvoir enfin reprendre leur petite discussion, espérant que la blondinette ne le collerait pas tout le reste de la journée.

- Personnellement, je n'ai pas faim. Voulez-vous jouer à un autre jeu ou désirez-vous danser encore un peu ?

Blond Plague VS Brown Plague

Surprise, tu vois une espèce de micro-tornade blonde prendre d'assaut ton cavalier, et tu restes muette de stupeur devant cette scène. Tu regardes le psychologue, l’air interrogatif. Cette gamine est vraiment sa soeur ? Enfin, elle lui ressemble. Ça, tu ne peux pas le nier. Par contre, le regard qu’elle ose te lancer est loin de te plaire, aussi tu le lui rends à l’identique. Elle a un problème ? En tout cas, tu pourrais facilement lui donner une bonne raison de te fusiller du regard… et tu ne vas pas t’en priver.

Avec ta petite idée en tête, tu adresses soudainement un grand sourire à cette… Aria, comme vient de le dire Lysander, qui s’est chargé des présentations. Tu t’inclines poliment face à la Gamine, affichant un air des plus innocents. Tu te demandes combien de temps elle tiendra avant de perdre son sang-froid.

« Ravie de te rencontrer, Aria. Tu n’as pas des amis qui t’attendent ? »

.Tu penches la tête sur le côté, comme si tu venais de poser une simple question tout à fait banale, ce qui est le cas. Sauf que, venant de toi, elle signifie « va voir ailleurs si on y est ». Tu ne le dis pas, par égard pour Lysander. D’ailleurs, tu poses ton regard sur lui, après sa question qui te remet un vrai sourire sur les lèvres.

« Je veux bien que nous retournions danser… En espérant ne pas être de nouveau interrompus. »

.Tu coules un bref regard d’avertissement sur la blondinette. Signe que tes paroles lui sont en partie dédiées. Si elle s’amuse à t’empêcher de t’amuser, et innocemment pour une fois, tu risques fort d’en être très vite agacée. Tu espères qu’elle le comprends et qu’elle ne va pas faire l’imbécile. Même si toi, tu cherches à la faire rager. Exemple, en cet instant tu attrapes le bras de ton compagnon du jour, pour le ramener vers la piste de danse en espérant que la Gamine le lâche au moins un moment.

Tu adresses un grand sourire à Lysander, comme si depuis tout à l’heure tu ne faisais rien pour faire piquer une crise à sa soeur. Alors que, paradoxalement, tu veux juste un moment de tranquillité.

« Votre soeur est un peu… trop… possessive, non ? »

Tu as parlé assez fort pour qu’elle entende, même si le ton de voix que tu empruntes est tout sauf agressif, simplement curieux. Juste une remarque, une constatation. Juste une façon comme une autre de faire rager la Gamine.
.

Quelle tension entre les deux jeunes filles. Il était difficile pour Lysander pour calmer sa sœur et lui faire comprendre qu’il ne se passait rien avec Yuze. Mieux encore, que le dhampire passait juste une journée à s’amuser et non pas à conquérir le cœur de femmes. Bien qu’il faille avouer que sortir avec quelqu’un lui plairait bien, sauf qu’actuellement, la cadette de la famille le collait beaucoup trop. C’était sa sœur certes, il s’en était occupé ses vingt dernières années, effectivement. Mais Aria à quinze ans, elle est dans une école, elle peut vivre sa vie sans lui.

Le psychologue regarde les deux filles se fusiller du regard, de ce qu’il avait pu observer, sa partenaire était quelqu’un qui pouvait réagir très vite et très mal. Sa sœur était quelqu’un de très possessif envers lui, jalouse pour un rien. Bien qu’Aria ne sache pas tellement se battre, elle ne laisserait pas son grand-frère à n’importe qui, d’autant plus qu’elle souhaitait se marier avec lui un jour. La blondinette regarda la vampiresse, fronçant toujours autant les sourcils. Elle savait qu’elle gênait, mais elle resterait, Lysander est à elle et à personne d’autre. Rien que de voir la brune lui laissait croire qu’elle pouvait être aussi peste qu’elle lorsqu’elle si mettait. Aria serra un peu plus le bras de son frère qui la regardait en murmurant le prénom de la cadette comme pour lui demande d’arrêter. Ce qu’elle ne fit bien évidemment pas, d’autant plus que la salutation de Yuze sonnait faux, tout comme la question qui ne semblait pas apprécier cette nouvelle venue.

- Moi pas. Non, Lysander me suffit, je n’ai besoin de personne d’autres.

Avait-elle sifflée telle une peste. Le dhampire était dans une position peu confortable il regarda la blondinette avait dessolement suite à ses paroles plutôt froides envers la vampiresse.

- Aria... Soit un peu plus gentille, je ne t'ai pas élevé pour que tu sois aussi malpolie.

Une moue s'afficha sur son visage, la cadette n'avait pas tellement envie d'être gentille, elle gonfla même les joues telle une enfant. Son bras avait quitté celui du blond pour se croiser sur sa poitrine, poitrine quasi-inexistante, il faut dire qu'Aria est plutôt planche à pain que vache à lait. La dhampire se sentait visée toujours par les paroles de Yuze, elle la regardait en coin, grognant dans la barbe qu'elle n'avait pas, fusillant de son regard bleuté la demoiselle brune.

Lysander lui, tenta de sourire. Reportant son attention vers sa partenaire, espérant que la cadette arrête de faire l'enfant et accepte un peu que son frère passe du bon temps avec une charmante étudiante sans pour autant aller plus loin, il ne s'agissait que là de s'amuser ensemble sans faire une histoire sur le long terme. Le psychologue évite de s'énerver, il n'aime pas ça, il est bien trop pacifique et déteste beaucoup trop son pouvoir pour se laisser aller à l'utiliser facilement. Yuze voulait de nouveau danser. Quelle bonne idée, ils ne pourront pas être à deux sur la même personne, la blondinette devrait rapidement abandonner ou surveiller de loin.

- J'accepte volontiers.

Un sourire, il s'apprêtait à prendre sa main pour l'accompagner jusqu'à la piste quand il sentit cette dernière lui attraper le bras et le conduire précipitamment vers la piste de danse. Sans doute un moyen de perdre Aria. Ce fut avec brio dans un premier temps. Lysander posa une main dans le dos de la demoiselle, son autre main prit délicatement la main de Yuze et il commença à faire un mouvement à droite, puis à gauche et ainsi de suite, au rythme de la danse. Le blond pouvait enfin souffler, il avait même émit un petit soupire de soulagement, fermant un peu les yeux pour se concentrer sur la musique. Jusqu'à ce qu'il entende sa partenaire lui demander si Aria n'était pas trop possessive. Dommage, lui qui pensait ne pas avoir à expliquer pour la vampiresse, ni même entendre parler d'elle pour le restant de la journée, n'était pas encore tiré d'affaire.

- Aria est...

Il ne put continuer sa phrase que la blondinette arriva à grand pas vers eux. Une vraie furie, elle n'avait vraisemblablement pas apprécié les paroles de Yuze lorsqu'elle avait insinué espérer ne plus être dérangé par Aria, sans compter qu'elle avait remit le couteau dans la plaie à parler sur son dos, suffisamment fort pour la provoquer et le pire, c'est que cela avait fonctionné. Ce n'était même pas vers son frère qu'elle venu en premier pour une fois, non, elle venu vers la jeune femme en fronçant les sourcils, levant sa main pour vouloir baffer la brune, ce fut Lysander qui lâcha la main de Yuze pour arrêter sa sœur. Il fronça les sourcils, regardant la blondinette avec des yeux presque paternels, comme s'il la réprimandait du regard pour son geste.

- Lâche-moi ! Elle ce prend pour qui celle-là ?! Tu la laisses faire en plus ! Tu la laisses me parler mal !

- Aria ! Tu vas te calmer à la fin !

Le psychologue avait enfin daigné à hausser la voix, chose plutôt rare venant de lui. Des paroles sèches, directement afin de mieux pénétrer dans le cerveau, comme un ordre au final, s'en était même un. Aria qui tirait un peu sur sa main s'arrêta en grinçant des dents, évitant ensuite le regard de son frère l'espace d'un instant avant de regarder d'un oeil mauvais Yuze. Puis, elle profita de la main de son frère dans la sienne pour la serrer à son tour, la seconde chercha à trouver la deuxième, celle qui était dans le dos de sa partenaire. La blondinette regarda cette main déjà occupée avant de poser sa main dessus, coinçant la brune dans une espèce de cercle à trois. Un large sourire, adresser à son frère, un peu plus prononcer pour l'étudiante, comme pour se moquer d'elle et lui montrer à son tour qu'elle était capable de faire abstraction de sa présence.

- Danse avec moi grand-frère !

Un second round, tout à son honneur.

Tu affiches un sourire en coin, satisfaite de la voir avec sa petite moue boudeuse, cette gamine, qui venait de se faire gentiment remettre à sa place par son frère. Même si les paroles de ce dernier t'ont légèrement interpellée, à croire qu'ils étaient orphelins. Et peut-être était-ce le cas. Cependant, tu te tais, bien que tu sois rongée de curiosité. Pour une fois, ce n'est pas une curiosité malsaine, juste une curiosité enfantine, l'envie de savoir ce que signifient au juste ses paroles. Mais tu ne dis rien, tu te contiens, surtout qu'il y a toujours cette blondinette dans tes pattes. Cette peste qui t'insupporte déjà.

Et puis, il accepte ta proposition, et tu retiens un petit saut de joie, adressant juste un regard victorieux à la blonde, agrippant un peu plus le bras de ton cavalier. Tu sais qu'Aria va piquer une crise, mais ça t'amuse, tu veux qu'elle craque, qu'elle crie, qu'elle insulte, qu'elle menace. Tu veux juste la voir sortir de ses gonds, tu veux montrer que tu es supérieure à elle, qu'elle peut être aussi peste qu'elle veut, jamais elle ne le sera plus que toi. Et ça, tu vas le lui prouver. Tu voulais une journée tranquille, et au final tu as une toute autre ambition. Une ambition tout aussi amusante, toutefois. Pour bien le montrer, tu tires la langue à la Blondinette juste avant qu'elle ne disparaisse de ta vue.

Tu te retrouves ainsi, une main sur l'épaule du psychologue, l'autre dans la sienne, comme un peu plus tôt. Vous danser, droite, gauche, droite, le bas de ta écarlate s'agite en rythme, tu te sens revivre comme chaque fois que tu danses. C'est fou, c'est comme quand tu joues du piano, tu te libères et tu ne penses plus à rien.

Ton cavalier s'apprête à répondre à ta question, mais la magie s'achève de nouveau, soudainement. Tu ne comprends pas, sur le coup, en sentant la main du jeune homme quitter la tienne. Tu tournes la tête, pour voir qu'il vient d'arrêter une furie blonde, rouge de colère, qui a apparemment voulu te frapper. Tu hausses un sourcil, puis tu roules un peu des yeux. Décidément, les autres filles ne savent que se baffer et se tirer les cheveux, il faut croire. Elles sont toutes trop stupides pour comprendre que les mots sont bien plus efficaces. Et tu ne tardes pas à montrer ce dont tu es capable, niveau répartie.

« Je ne t'ai rien dit. J'ai juste espéré que nous ne serions pas dérangés, comme nous l'avions été un peu plus tôt. Et, finalement, tu t'es sentie visée, et c'est bien toi qui est venue nous interrompre. C'est toi qui, trop immature pour comprendre que ton frère n'a pas besoin d'un pot de colle accroché à lui, le suis partout. »

Ou, comment casser quelqu'un en beauté. Tu es ravie de ton coup, malgré que pendant que tu parlais, la blonde en avait profité pour te piéger dans un étrange cercle à trois. Tu observes comment elle est placée, et ton sourire, provoquant devient alors très doux, presque celui d'une grande sœur qui s'adresserait à sa cadette. Ta main qui se trouvait un peu plus tôt dans celle de Lysander se lève, pour venir effleurer la joue de la jeune dhampire, alors que l'autre reste sur l'épaule de son frère. Tu prends une voix toute douce, en te penchant vers l'oreille d'Aria, murmurant pour qu'elle seule t'entende.

« Tu veux m'ignorer ? Sache que tu peux bien ne pas me voir, tu ne pourras pas ne pas m'entendre. Et je te jetterais toutes tes vérités à la figure, toi, la pauvre petite qui se brise toute seule. Tu aimes ton frère, n'est-ce pas ? Tu rêves d'un amour réciproque, de mariage, d'une vie à deux avec tout le bonheur du monde ? Mais lui... lui ne t'accordera jamais ça. Lui, ne te considère que comme sa sœur, rien de plus. Tu n'auras jamais rien. »

Tu es méchante, tu es cruelle, tu es sans cœur. Mais tu t'en fiches. Ça te plait. Tu pourrais briser n'importe qui. Même quelqu'un qui t'aurait témoigné de la sympathie. Tu n'as pas pour habitude de t'attacher, ou alors tu brises cette attache avant qu'elle soit irrévocable. Ça ne t'a jamais dérangée. Depuis qu'elle t'a montré à quel point le monde pouvait très vite retourner sa veste, tu préfères trahir avant d'être trahie. Tu préfères détruire avant d'être détruite. Tu prouves à chaque instant que pour toi rien n'a d'importance. C'est subtil, on t'insulte, on te traite de tous les noms, on ne cherche jamais à comprendre pourquoi. Il y a toujours des critiques, des préjugés, et tu fais croire que ça ne t'atteint pas. Alors, qu'au fond, chacun de tes actes, chacune de tes paroles, n'est que le reflet de cette folie née de la souffrance dans laquelle tu te renfermes. Cette folie qui, si souvent, t'éloigne des autres. Comme en cet instant.

« Réfléchis à tes actes avant de faire n'importe quoi... A trop laisser tes sentiments prendre le dessus, tu te perdras, et tu ne seras plus rien d'autre que l'ombre de toi-même. »

Tu ne sais même pas pourquoi tu as dit ça. Peut-être qu'au fond, tu ne la détestes pas tellement, cette Gamine qui te provoque ouvertement. Peut-être qu'inconsciemment, tu te retrouves toi-même dans cette attitude. Peut-être qu'au final, tu veux juste la protéger, l'empêcher de faire une erreur et de prendre la même voie que toi. La voie des désillusions.

HRP : J'ai l'impression d'avoir fait du n'importe quoi >w<

Danser c'était tellement bon. Ça lui rappelait le bon vieux temps où il allait à des soirées, des bals et où plusieurs cavalières se pressaient pour danser avec lui. Le dhampire se souvient avoir le droit à des avances, des murmures dans son dos, de la jalousie, des compliments. Tellement de sentiments différents venant des autres invités. On lui avait soufflé de faire un jour son choix, il y avait tellement de femmes. Mais Lysander n'était pas du genre à sortir avec la première venue. Pourtant, maintenant avec sa sœur, il ne peut plus profiter de tout cela. Le psychologue avait pu en profiter quelques que minutes en compagnie de Yuze, jusqu'à ce que la blondinette ne vienne le récupérer.

Le blond le sait, elle l'aime, mais lui ne peut céder au caprice de sa sœur. Il avoisine les vingt-cinq ans d'apparence et sa sœur les quinze. Pourtant, elle a trente ans et lui, une soixantaine. Trop d'écart à son goût. Mais le pire vient surtout du fait qu'ils sont frère et sœur. Chez les humains ça ne se faisait pas. Chez les monstres plus, pour garder la pureté des races, mais Lysander trouve ça peut sein à vrai dire.

Aria est énervée, sa jalousie à prit le pas sur tout le reste. Elle a voulu frapper Yuze, mais arrêter par son frère, elle ne pu que trépigner. Il voit sa sœur s'énerver de plus en plus, la tension montait envers les deux demoiselles. L'une ne voulait pas lâcher son frère, l'autre voulait simplement passer un bon moment à danser sans être interrompu. La blondinette ne répondu rien à la brune, après tout, elle voulait rester dans l'optique de l'ignorer et de se concentrer uniquement sur son frère.

- Mesdemoiselles, calmez-vous. On va trouver un arrangement, d'accord ?

Alors que Lysander tentait de trouver quelque chose afin de calmer les tentions, sa soeur sentit la main de l'étudiant se poser sur sa joue et un murmure à son oreille. Le psychologue attendit, n'écoutant pas, mais juste, observa, attendant qu'elles aient finis pour pouvoir reprendre. Aria écarquilla les yeux en entendant sa camarade parler avec autant de limpidité dans ses propos. C'était comme si elle avait vu clair dans le coeur de la blondinette et il faut bien avouer, cela la blessait. Elle en avait lâché la main de son frère, les yeux toujours écarquillés, elle tourna la tête vers Yuze.

- Co-Comment tu sais ça ?!

Ce n'était pas vraiment une phrase pour réprimander, mais plutôt dans le sens où Aria se retrouvait troubler de la voir savoir si bien que ça lire en elle comme dans un livre ouvert. La blondinette en avait presque envie de pleurer, de se réfugier dans les bras de son frère pour espérer de la tendresse et que les paroles de sa camarade ne soient pas vrai, qu'il reste l'espoir que Lysander l'épouse un jour. Le psychologue d'ailleurs haussa un sourcil, le visage interrogatif face à ces deux-là qui semblaient se parler par murmure. Quoique la question de sa sœur fut dite à voix haute le laissait encore plus dans l'incompréhension.

- Que ce passe-t-il ?

La blondinette ne lui répondit pas, elle regarda Yuze qui poursuivit. Elle continuait en lui disant qu'elle finirait par devenir l'ombre d'elle-même à vouloir suivre trop ses sentiments. Pourquoi ? Il est vrai que son frère lui avait souvent répété qu'il fallait qu'elle se trouve des amis désormais, voir même un petit ami, après tout malgré son corps de quinze ans, son mental était bien en âge de penser à tout ça. Surtout qu'elle avait déjà mater Lysander plus d'une fois alors qu'ils dormaient ensemble uniquement en tant que frère et soeur bien entendu, bien que son coeur lui faisait mal de le voir aussi peu amoureux d'elle. Ce n'était qu'un amour fraternel. Pourtant, elle ne put s'empêcher de rougir face aux paroles de sa camarade. Pourquoi avait-elle autant touché juste ? Maintenant, elle sentait les larmes montrer, prêt à couler sur ses joues pour les inondés.

- Aria ?

Trop tard, la blondinette vient se réfugier dans les bras de son frère en larme. Elle se presse contre son torse, contre ses vêtements, cachant son visage grâce au tissu et à sa tête baissée. Lysander reste interloquer, il va passer ses bras autour d'elle, relâchant celle de Yuze. Sa main vient se poser dans son dos, la caressant, son autre maint vient sur sa tête, caressant également ses cheveux. Il l'entend pleurer, ses épaules parfois remontent alors qu'elle émet un petit gémissement de tristesse. Elle se sent si bien dans ses bras, elle ne recherche que la confirmation que le blond ne peut aller voir ailleurs, que ses bras un jour l'étreindra avec amour. Elle finit tout de même par relever la tête, les joues humides, parlant à voix basse, mais suffisamment élever pour que Yuze entende.

- Grand-frère ? Tu m'aimes ? Tu m'abandonneras jamais n'est-ce pas ? On a besoin de personne d'autre ! Tu n'as besoin de personne d'autre que moi. On est très bien tous les deux, rien que toi et moi.

- Heu... Aria. Il faut que tu arrêtes avec ça... Je t'apprécie en tant que petite sœur, tu es grande maintenant pour trouver un petit ami. Et moi je devrais un jour me marier avec une femme, la vie est ainsi faite.

Un regard en direction de sa partenaire, il ne souhaitait pas la faire attendre très longtemps et en plus, la situation était plutôt embarrassante. Il repoussa légèrement la blondinette, prenant l'une de ses mains avant de s'approcher de Yuze. Une petite courbette en sa direction.

- Excusez-moi de vous demander ça, mais pourriez-vous faire découvrir un peu plus le lycée à ma sœur ? Lui faire rencontrer du monde durant la fête ? Elle en a besoin.

Jamais deux fois la même erreur.

Comment tu sais ça ? Tout en elle te le crie à la figure. Elle est jalouse. Elle est protectrice. Elle est possessive. Elle est colérique dés que ça concerne Lysander. Petite blondinette, méfie-toi, tes actes te trahiront toujours. Bien sûr, ça n'aurait pu être qu'un désir de protéger son frère des mauvaises filles. Mais non. Tu connais bien trop ça. Tu as déjà vu plus d'une fois à quel point ton frère protégeait ta grande sœur. Et il l'aime; tu le sais aussi. Alors, les fraternités ambiguës, tu sais ce que c'est. Même si tu ne le vis pas toi-même, tu n'as pas besoin d'un dessin. Mais tu ne le lui diras pas. Elle n'aura qu'à réfléchir à elle-même au pourquoi du comment. Elle semble intelligente, tu sais qu'elle trouvera, tu ne te fais pas de soucis à son sujet.

Tu ne réponds pas non plus à Lysander, tu te doutes de la prochaine réaction d'Aria qui devrait quelques peu l'éclairer sur la situation. D'ailleurs, comme prévu, cela ne tarde pas à venir. Elle se réfugie dans les bras de son frère, et tu sens la main de ce dernier s'échapper de la tienne. Cette fois, cela ne te dérange pas. Un très léger sourire s'installe même sur tes lèvres, tu as visé juste, tu as provoqué un tilt dans la tête de la petite blonde, tu le sais et tu sais que ça ne peut être que bénéfique sur le long terme. Tu te doutes que les débuts seront difficiles, mais ensuite, sûrement trouvera-t-elle des amis, peut-être même un petit ami, et alors tu ne pourras qu'être satisfaite. Même si au début, tu voulais simplement lui faire du mal, au final tu as compris que tu as bien fait.

Oui, être une garce ne signifie pas ne pas avoir de cœur, tu viens de le prouver, même si aux yeux de certains tu passerais certainement pour une pauvre fille qui vient de briser le cœur d'une enfant. On pourrait te le reprocher, mais au fond tu t'en fiches, tu sais ce que tu as fais et qu'on vienne te critiquer et tu risques de ne pas être très gentille. Enfin, pour le moment les choses ne semblent pas aller trop mal. Tu écoutes la petite discussion du duo Heckel, le regard posé ailleurs. Jusqu'à ce que tu entendes Lysander s'adresser à toi. Tu poses donc ton regard sur lui, clignant des yeux à sa demande.

« Vous... »

Tu t'interromps, et tu baisses lentement le regard sur Aria. Tu te demandes si Lysander ne veut pas se débarrasser de toi. Dans le sens de te faire assassiner. Qui sait si sa petite sœur ne cherchera pas à se venger de l'avoir fait pleurer ainsi devant tout le monde et d'avoir brisés ses rêves ? ... Oh, et puis, tu n'as pas grand chose à perdre, et tu as connu pire. Alors pourquoi pas ? Tu acquiesces donc lentement en reportant ton attention sur le psychologue.

« Si elle veut bien, ce serait avec plaisir. »

Tu tends la main vers elle, paume ouverte, ni trop hésitante ni trop sûre de toi. Tu lui laisses le choix de faire ce que bon lui semble. Elle peut tout aussi bien te cracher toutes les insultes qu'elle veut, s'en aller ou prendre ta main, si elle le souhaite. Ce n'est pas pour autant que tu t'énerveras. Après tout, n'as-tu pas toi-même dit qu'elle pouvait bien faire comme si elle ne te voyait pas ? Si, et tu ne reviendras pas sur tes mots, tu les assumeras de A à Z, même avec elle. Même si tu es un peu curieuse de voir quel sera son choix. Est-elle rancunière ou reconnaissante, voire mitigée, c'est maintenant que tu vas le savoir.

En fait, même s'il ne le disait pas, Lysander serait très content que Yuze accepte. Non pas qu'elle veut se débarrasser des deux demoiselles en même temps, mais plutôt qu'il faut bien que sa sœur découvre un peu le monde des monstres comme lui l'a fait il y a bien longtemps maintenant. Ce n'était pas en restant dans ses pattes qu'elle changera. Il l'adore, il veut la protéger certes, mais il faut aussi qu'elle se confronte aux autres. Pour Aria, c'était tout nouveau de voir que son frère pourrait aborder des filles facilement, avant, la blondinette avait tout contrôle sur ses fréquentations puisqu'elle sortait toujours avec lui et restait accrocher à son bras comme une petite fille toute timide.

Le blond aurait préféré éviter de se mettre en spectacle devant tant de monde, bien que, ce fut surtout la brune qui était aux premières loge pour voir la scène. Le psychologue avait l'impression de devoir presque supplier l'étudiant en faisant une légère courbette, mais en même temps, il voulait vraiment que sa sœur se fasse des amis. Ce n'était pas pour se débarrasser d'elle, c'est sa sœur et il l'adore, mais il ne peut l'avoir tout le temps dans les pattes. Bien que Lysander ait l'impression dans un premier temps que sa partenaire de danse ne veuille s'en occuper. C'était compréhensible, elles ne se connaissaient pas et avant manqué de se bouffer le nez en se voyant.

Un regard lancé vers sa soeur pour voir si elle-même acceptait de bien vouloir suivre sa camarade de classe. La blondinette lâcha la main de son frère, croisant les bras en soufflant malgré les joues mouillées. C'était difficile à ravaler comme parole, bien qu'une partie d'elle-même se disait qu'elle n'avait pas tort, mais d'un autre côté, si elle abandonnait Lysander maintenant, il pouvait très bien se faire draguer par d'autres jeunes filles.

- Aller Aria. Ne fait pas la tête, Yuze veut bien alors soit plus gentille, ce n'est pas une rivale. Peut-être même que tu deviendras amie avec elle alors brise un peu ta carapace.

Une moue s'installa sur le visage d'Aria, pas forcement convaincu, mais tout de même un peu plus. D'autant plus que la brune tendait sa main comme pour l'inciter à prendre sa main et la suivre. Ses bras se décroisèrent, venant se poser le long de son corps. Son regard vient se planter sur l'élève, ne disant rien dans un premier temps avant d'approcher pour prendre sa main.

- Bon... D'accord... C'est bien pour te faire plaisir grand-frère.

Lysander se contenta juste de sourire, heureux que sa soeur s'ouvre un petit peu, même si cela n'était pas grand-chose, il était heureux, c'était un pas vers l'avancement pour se socialiser avec des monstres, parce que déjà qu'elle avait peur des humains, alors autant qu'elle apprécie les monstres, de toute façon, c'étaient des semi-monstres. Un sourire se dessina sur le visage du jeune homme, regardant Yuze, il refit une petite courbette en ajoutant lorsqu'il se redressa.

- Merci. Prenez soin de ma soeur, j'espère qu'elle ne vous fera pas trop suer et qu'elle pourra profiter de cette expérience pour se faire des amis.

Sur ses mots, le blond alla embrasser le front de sa soeur, saluant de la main les demoiselles avant de les laisser entre filles, lui allant à une buvette un peu plus loin afin de s'hydrater un peu.

Un peu de sympathie ne tue personne.

Tu les observes l'un et l'autre, en attente de la réaction de la blonde. Celle-ci semble loin d'être convaincue, et ça ne t'étonne même pas. Mais tu laisses la main tendue vers elle, tu écoutes Lysander qui l'incite à accepter. Tu ne peux retenir un petit rire en voyant la mine boudeuse de la gamine, elle est mignonne comme ça. Tu t'en servirais presque comme animal de compagnie. Qui sait, si ça se trouve tu pourrais ! Quoique, avec la chance que tu as, elle te mordrait, et tu mettrais ta main à couper qu'elle a la rage sur commande, celle la.

Tu te dis que tu l'as peut-être jugée trop vite, lorsqu'elle cède et que sa main se pose dans la tienne. Même si elle dit qu'elle ne le fait que pour son frère, elle le fait, et c'est une victoire tout de même. Tu souris un peu plus, et te permets de serrer doucement la main de la blonde, avant de regarder le psychologue.

« Merci de me faire assez confiance pour me la confier. J'en prendrais soin, mais... Je pense que ce n'est pas moi qui vais en suer le plus, dans le pire des cas. »

Tu tires la langue, un air enfantin scotché sur le visage, puis tu t'inclines poliment en face du blond. Une fois celui-ci parti, tu regardes la gamine, la tête inclinée, l’œil pétillant, brillant de défi.

« Voyons voir combien de temps tu me supporteras... Aria ! »

Tu te permets un clin d’œil avant de l'entraîner avec toi vers les stands de jeux, décidée à lui présenter quelques personnes de ta classe, pour le peu que tu connais. Tu sers un peu d'assistante sociale, pour le coup, mais ça ne te gêne pas plus que ça. Et puis, au moins, la suite de l'après-midi serait certainement bien distrayante. Pour une fois, tu ne crachais pas sur un peu de compagnie, sans arrières-pensées, et ce n'était pas plus mal. La fête battait son plein, et vous alliez en profiter, entre filles.

[RP TERMINÉ]
Pardon pour le temps que j'ai mis à le clôturer, et pour la réponse très courte malgré tout ce temps, mais pour les clôtures j'ai du mal à faire long en général ><
Sinon... Merci beaucoup pour ce RP, j'ai été ravie de le faire en ta compagnie, et on remettra ça, bien évidemment ! ♥

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