Ecrire libère... On va bien voir.

Pour lecteurs avertis - Un peu l'état d'esprit d'Himeka en ce moment:: Un nom ? Quel nom ?
Lui ? C'est qui, lui ?
Et moi ? Qui suis-je ...?

Je suis allongée à même le sol. J'ai la nausée, ça me prends aux tripes. J'ai mal, aussi. Mon regard brouillé se pose sur mes poignets. Je ne vois qu'une vague tache rouge... Rouge sur du blanc. C'est quoi ? Ca fait mal... Mon coeur aussi me fait mal. J'ai l'impression qu'on l'a réduit en miettes. Pourquoi, pourquoi j'ai mal ? Pourquoi ... Pourquoi j'ai peur ?

Et je pleure. Je pleure. Mais pourquoi, pourquoi ?

Un sanglot. Des images me revienne. Lui, lui, seulement lui, ses promesses, ses mots, ses baisers, ses caresses. Mon souffle se coupe, je n'arrive plus à respirer. J'ai mal. Ca me brûle, mes poumons sont en feu. J'essaie de prendre une goulée d'air, j'essaie de crier, d'appeler à l'aide. Je n'y arrive pas. J'ai mal, put*in, j'ai mal !

Je veux me redresser, une douleur me traverse, comme une flèche qui m'aurait transpercée. Je retombe et je crie sous la douleur. J'ai pu prendre un peu d'air. Je pleure. Je m'étouffe avec mon propre sang qui emplit ma gorge. Comment j'en suis arrivée là ?

Je ne sais pas, je ne sais plus. Peut-être le désespoir. J'ai peut-être commis ce geste fatal ? Après tout, c'est rouge, tout rouge. Mais... c'est joli, le rouge. C'est la couleur de l'amour, de la passion, non ? Même si c'est aussi la couleur de la douleur... du sang. Preuve que l'amour est assassin.

Mes yeux se ferment. Je me sens défaillir. Mais c'est si doux. Je n'aurais plus mal. Mon coeur redeviendra peut-être fort, un coeur de pierre qu'on ne pourra atteindre, qu'on ne pourra briser. Pourquoi ne suis-je pas restée celle que j'étais ?

Destin, foutu Destin... Pourquoi m'as-tu prise pour un jouet ? Ne pouvais-tu pas t'amuser avec quelqu'un d'autre ? Je n'avais demandé qu'un peu de bonheur, qu'un peu d'amour... Je l'avais, je l'aimais, il m'aimait... Et tu me l'as arraché. Pourquoi m'avoir fait succomber à ses yeux, à ses lèvres, à sa voix, à son odeur, à sa simple présence, si c'était pour qu'il m'oublie et me haïsse finalement ?

C*nnard de Destin.

Une voix résonne. Hime. Himeka. C'est mon nom, Himeka ? C'est moi, ça ?
Et elle... Ses cheveux rouges. Elle...

Je sais qui elle est. Mon pilier, mon soutient. Elle m'a aimée et aidée, comme la véritable amie qu'elle est. C'est moi, l'indigne de l'histoire. Je suis lâche, je l'abandonne. Mais je ne peux pas... C'est trop dur. C'est fou comme l'amour peut détruire. L'amour peut tuer. L'amour est le plus grand meurtrier qui existe. Rien ni personne ne rivalise avec ce sentiment.

Si c'était tombé sur quelqu'un d'autre... J'aurais encore pu sourire, ce serait restée cette fille souriante, joyeuse, qui aimait la vie. Je n'ai jamais eu de raison d'être à proprement parler. Je la cherchais. Je l'avais trouvée en ce jeune homme. Cet humain, ce démon, qui faisait battre mon coeur comme personne. Il a volé mon coeur et l'a gardé, pour mieux le détruire. Il était ma raison d'être, il est ma raison de disparaître.

Ma vue redeviens nette. Un instant. Assez pour que je croise son regard bleu.
Mes yeux se posent sur mon poignet.
Je lis un nom, un seul.
J'esquisse un dernier sourire.
Je ferme les yeux.
Noir.

Je sursaute, et ouvre les yeux. C'est blanc. Je tourne la tête. La porte, les murs. Mon réveil, sur ma table de nuit. 09:17. Je soupire, une larme coule sur ma joue. C'est une journée de plus. Une de plus sans lui.
Je regarde mon poignet. On voit encore nettement les marques de la veille.
« Tatsuya »
Je soupire. Je me lève. Un jour de plus, un jour de trop. Un jour vide de sens, vide de joie, vide d'amour.
Tant pis.
C'est un jour comme un autre, il n'y a que pour moi qu'il sera différent.
Un jour, un jour que je vais encore surmonter.
Sans flancher. Avec un faux sourire.
Je prends mon portable, écris un message.
« Coucou ma Shime ! On se retrouve à l'arrêt de bus. On va faire du lèche-vitrine ! Bisous, ta Hime. »
Un jour de plus... Sans voir ses yeux violacés, ses cheveux rougeâtres.
Un jour de plus... Sans lui dire...
« Je t'aime »

Trop tard... Bien trop tard.

Tu m'as abandonnée. Tu sais, je n'ai pas oublié. Ca me reste en travers de la gorge, ta trahison. J'ai mal, si mal. Tu me hantes, ton image ne s'efface pas. Mon coeur se serre douloureusement, chaque fois que je te vois, chaque fois que je te parle, chaque fois que je pense à toi. Pourtant, je ne le montre pas. Jamais je n'assumerais. Car je n'ai pas le droit de t'aimer. Pas le droit. Car c'est lui que j'aime, lui qui m'a sauvée, lui qui a refait battre mon coeur, qui l'a ranimé alors qu'il avait cessé de battre et se laissait mourir lentement. C'est lui que j'aime, mon âme soeur.

« Je ne suis pas comme toi, je ne joue pas entre deux amours. » Regarde à quoi ça nous a mené, que tu joues entre Tetsuya et moi. Tu m'a blessée, brisée, délaissée. Aujourd'hui, c'est à mon tour de te rendre la pareille. Souffre, autant que j'ai souffert. Espère en silence, bats-toi dans le vide pour me reconquérir. Accroche-toi vainement, sent ton coeur se consumer sous la douleur. Sent les larmes amères et brûlantes couler sur tes joues.

Mais je ne reviendrais pas. Même si j'ai mal, même si une part de moi aimerait se laisser aller à tes bras, à tes lèvres qui m'ont tant manquées. Mais plus jamais. Je ne retomberais pas dans notre Enfer, cet Enfer qui nous tuait tous les deux à petit feu.

Je ne veux pas souffrir seule, tu mérites tout autant que moi d'en pâtir. Excuse-moi d'avoir réveillé ta souffrance, mais il le fallait. Tu devais souffrir, comprendre à quel point tu m'as fait du mal. A ton tour maintenant de me courir après alors que l'espoir n'existe plus. A toi de te sentir blessé et trahi comme jamais.

Je sais, c'est idiot, égoïste, cruel, digne d'une garce. Mais n'est-ce pas ce que je suis ? Ton frère le dit lui-même. Toi aussi, tu l'as dit. En étant amnésique certes, mais tu l'as dit. Donc je te le dis, oui, je suis une garce. Mais réfléchis, es-tu mieux que moi ? Non... Loin de là.

Ce n'était pas mon désir, d'en venir là. Tu ne m'as pas laissé le choix, il fallait quelqu'un pour comprendre ce que je ressentais, et toi seul le pouvait. Toi seul, car je savais que tu m'aimais réellement. Il suffisait de voir à quel point les yeux de ce petit chat te troublaient lorsque tu l'as recueillit. Il suffisait de lire ta douleur en toi, tu ne fais pas un bon manipulateur, on lit bien trop facilement dans tes yeux et tes mots. Tel un livre ouvert...

Tu pourras m'insulter si cela te chante, me haïr, me faire souffrir, peu m'importe à présent que tu connais ma douleur. A présent que tu sais à quel point je peux te haïr en même temps que je brûle d'amour pour toi. Car on oublie pas un amour, s'il a été sincère. Et je t'ai aimé, sincèrement. Comme je continue de t'aimer, même si je ne devrais pas. Je ne fais que me répéter, mais je ne reviendrais pas.

Car il est là, lui, mon ange, mon prince, mon âme soeur. Le seul qui mérite mon amour, je sais qu'il ne me trahira pas. Il n'est pas comme toi, je suis son premier amour, je ne suis pas un second choix, une « option » comme je pouvais l'être pour toi. Un traître et un hypocrite, vous allez bien ensemble, tous les deux. Soit donc heureux, avec lui, et seulement lui.

« Je t'aime »

C'est ainsi. La dernière fois que je dirais ces trois mots qui auraient si facilement pu me tuer. Trois mots si cruels, si faciles à dire... Mais justement. Ce ne sont pas que des mots, apprends-le. Si tu n'es pas capable de rendre une personne heureuse, ne la fait pas tomber amoureuse de toi. Un jour, peut-être, le comprendras-tu ...? Tatsuya...

... On dira sans commentaires, hein ? >w<

Ma meilleure amie...

&
Tout avait mal commencé, on se détestait, se blessaient l'une l'autre chaque fois un peu plus, on se souhaitait tous les malheurs du monde et on n'hésitait pas à s'attaquer l'une l'autre et à faire couler notre sang. Il n'y avait aucune morale entre nous, juste l'envie de faire du mal.

&
Et puis, un jour, retrouvées dans un couloir, renvoyées de cours, on a parlé, toi de tes parents qui t'étaient inconnus, moi de mon père que je ne connaissais qu'en photographies. On en est venues à rire, peu à peu, à sympathiser alors que l'on pensait ça impossible. Et puis, on a continué à se fréquenter, on a fait les divas dans les magasins, on a eu d'énormes fous rires, on s'est réconfortées l'une l'autre. Ca n'a pas toujours été la joie entre nous, mais on s'en relevait toujours. Je pensais que c'était pour la vie, tu sais, comme ce qu'on dit " Amies pour la vie quoiqu'il arrive " ... Au final, c'était quoi ? Des paroles dans le vent.

&
Tu t'es éloignée de moi, en un instant j'ai sentit le monde s'effondrer devant moi. Je ne pouvais plus imaginer ma vie sans toi, ma meilleure amie, ma presque jumelle, toi qui est comme une sœur pour moi. Une âme sœur en quelques sortes, une part de moi-même. Une part de mon cœur que tu as emporté avec toi. On se parle de moins en moins, on se voit de loin en loin, je n'ai droit qu'à tes paroles froides et les regards vides. Pourquoi ? Je n'ai pas la réponse, je la cherche, mais je ne trouve pas.

&
Je sais, je suis bourrée de défauts, je suis égoïste, capricieuse, colérique, impulsive, chiante, collante, lâche, têtue, stupide, indécise ; j'enchaîne les erreurs, les faux-pas, je ne sais jamais ce que je veux et je passe mon temps à pleurer parce que je suis incapable de prendre les bonnes décisions. Mais tu étais là pour me montrer mes torts, me les lancer à la figure et me permettre d'avancer sans trop de casse. Seulement, maintenant que tu t'es éloignée, j'ai perdu mon repère, mon soutient, mon pilier, alors que suis-je censée faire ? Je trébuche à chaque pas, je me suis blessée, je suis tombée en voulant attraper ta main pour te retenir, et je ne sais plus me relever.

&
Pourtant, on s'y fait, on s'habitue, on s'oublie. Ou du moins, on essaie de s'en convaincre. Je souris, je ris, je m'amuse comme toujours, mais au fond ce n'est plus pareil. Sans toi rien n'est pareil.

&
J'ai besoin de toi, de ton caractère si difficile, mais qui fait tout ce que j'aime chez toi ; j'ai besoin de toutes ces fois où tu me remets à ma place, où tu m'orientes dans le droit chemin ; j'ai besoin de nos fous-rires parfois aux dépends des autres, de tes sourires rêveurs quand on parle de lui ; j'ai besoin de nos discussions sans tabous qui en gênaient plus d'un ou d'une, de nos petites disputes qui nous permettaient de mieux nous réconcilier après.

Ecrire libère... On va bien voir. Ishime21

&

Ecrire libère... On va bien voir. Ihime711

Tout simplement...
J'ai besoin de toi, Shizume.
Besoin de notre complicité.
Besoin de notre amitié...
Je t'aime ma Shime ♥...

« L'intimidation. »

I ntimidation, cette torture que tu subis.
N oire, deviennent tes pensées.
T e blesser, c'est tout ce qu'ils te font.
I rrésistible, est ton envie d'en finir.
M arginale, on te traite de tous les noms.
I nterminable, c'est ce que sont tes journées.
D ans tes rêves tu voudrais t'évader.
A ttendre, espérer, tout ce que tu peux faire.
T 'enfuir loin d'eux, souvent tu y as pensé.
I ntarissables, sont ces larmes sur tes joues.
O mbre qui plane sur ton cœur et te tue.
N on justifiée, cette violence qui détruit.

« Elle m'a fait peur !

- En même temps, t'as vu sa gueule. »

Ces mots, tu les entends si souvent. Tu le sais, les jeunes sont méchants aujourd'hui, des branleurs qui se la pètent, des branleurs qui pensent qu'à eux, des branleurs qui croient tout savoir de la vie. Des branleurs comme y'en a partout. T'en verras souvent des gens comme ça, mais, chez les adultes, y'a au moins l'avantage que ce soit subtil. Là, tu prends tout en pleine poire. Ces gens, tu sais rien d'eux, même pas leur prénom. Eux, ils n'en savent pas plus. Pour eux, t'es qu'une inconnue, un souffre-douleur qui leur est tombé sous la patte. En fait, t'as eu la mauvaise pioche du jeu.

Pourtant, t'avais rien demandé. On demande jamais à être rabaissé, humilié, blessé, détruit. Tout ce que t'as toujours voulu, c'était ta petite vie tranquille avec ta famille et tes amis. Mais, déjà, à neuf ans, on te blessait. Et tout, toujours, n'a jamais fait qu'aller de mal en pis.

« Tu sais, le mur en haut du bahut,

t'y as écrit ton nom dessus ! »

Tu t'arrêtes. Tu perds ton sourire. Non. Non, t'as jamais écrit ton nom. Des pseudos, des petits mots à la con, des smileys, des commentaires idiots aux messages tout aussi idiots des autres, oui. Ton nom, jamais. Tout à gauche du mur ? Elles confirment. Tu te mords la lèvre pour ne pas pleurer. Non... C'est pas moi qui ai écrit. Ce sont eux, ces idiots, qui n'ont aucun respect pour toi, pour ce que tu es. Ceux qui ont fait ce dessin dégradant de toi, il y a deux ans, oui, ceux qui t'ont dessinée, nue, en rajoutant un attribut masculin sur ce "si magnifique" portrait de toi, sans oublier d'y inscrire ton nom. Tu te souviens, lorsque tu l'as vu, avec ta meilleure amie et cette autre pote, toi avec ton feutre tu gribouillais dessus pour essayer de faire disparaître cette horreur qui te donnait tellement envie de vomir, de pleurer. Ce dessin qui te donnait envie d'en finir, qui te faisait te détester. Tu n'en as jamais parlé à personne avant aujourd'hui.

[Pas fini..]

» faudrait voir à pas pousser pépé dans les orties. (théo)
» Z'avez faim? Moi bien !
» Un repos bien mérité.
» La lâcheté, un art bien maîtrisé. [Terminé]
» Il faut bien commencer un jour ou l'autre.