Asseyez-vous et dites-moi ce qui ne va pas [Tetsuya][Terminé]

Asseyez-vous et dites-moi ce qui ne va pas [Lysander Heckel]

Je marchais d'un pas rapide, regardant autour de moi d'un air méfiant et un peu paniqué. Il me fallait trouver un abri, et vite, si je ne voulais pas finir dans l'estomac de cette gamine ! Comment se nommait-elle, déjà.... Ah oui, Yuze. Elle m'avait faite croire qu'elle était une humaine, ou du moins un monstre adorable et gentille, qui avait aussi peur d'un mouche que de son ombre. Hors, après qu'on se soit fait avoir par quatre amis de race inconnu pour moi, elle avait fait tombé le masque, devenant alors à mes yeux une créature sanglante qui aimait tuer. Elle s'était amusée avec le cadavre d'un des quatre monstre, s'en étant faite une maigre pluie artificiel avec un peu de sang... Et elle utilisait de l'électricité pour plonger certaines personnes dans le coma. C'était bien trop flippant pour moi qui avais fuit lâchement, sachant que je ne pourrais pas me mesurer à pareil furie dans mon état actuel.

Il n'était pas encore le soir, la lune ne devant apparaître que dans plusieurs heures. J'avais défait ma valise, la boule au ventre, et avait ranger mon armoire. Mon frère n'était pas encore là et semblait être abonné absent. Voilà aussi pourquoi je m'étais rendu, peu après, voir si je ne pouvais pas obtenir le psychologue du lycée, voir s'il ne pourrait pas trouver une solution pour tenter de gérer mon stresse. Je n'étais pas venu dans ce bâtiment pour être manger, mais l'inverse, il était donc primordial que je m'entoure de personnes importantes et ayant une influence assez grande pour me permettre de survivre les journées.

Je toquai à la porte du premier cabinet que je trouvai et, dès que j'entendis un "entrez", j'ouvris la porte et la refermai derrière moi. Je m'approchai ensuite timidement de l'homme qui pourrait peut-être me sortir de mon guêpier. Je ne parlai pas tout de suite, l'observant en silence. Il avait un joli visage et de beaux et longs cheveux blonds. Il devait faire tourner plus d'une tête. Mais je n'étais pas là pour observer son magnifique regard.

Bonsoir... J'ai besoin d'aide, monsieur, on a voulu me manger...
Le problème était posé. Je l'observais en silence. Je me doutais qu'il ne devait pas être un humain sinon, il aurait sûrement déjà voulu démissionné. A voir maintenant si lui, il voulait bien aider une race dite "inférieure" car n'ayant aucun pouvoir. En plus, on sentait bon - ou du moins, j'ai toujours trouvé que les humains, quand j'étais sous forme démoniaque, avaient une odeur alléchante, tellement que je me serais probablement mangé si je pouvais sentir ça sur ma peau... - et je ne savais pas non plus si ce psy était friand de ce genre de chose, où s'il préférait manger végétarien, ou quelque chose d'autre.

Vous voulez bien m'aider ?

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Asseyez-vous et dites-moi ce qui ne va pas [Lysander Heckel]

Je n'étais pas très fier de mon entretient avec ce psy. Pas que je n'aimais pas parler de moi, mais le faite de discuter de mes problèmes n'étaient pas dans mes habitudes... Surtout à quelqu'un qui n'était pas de ma famille, qui n'était pas un de mes frères. Car oui, je ne me confiais qu'à eux. Je ne parlais de mes secrets, de mes soucis et de mes craintes qu'à mes frangins, qu'importe s'ils venaient à me taquiner sur ça plus tard. Je savais que cela n'irait pas plus loin, que toutes mes paroles resteraient entre eux. Mais là, je n'avais aucune garantie. Je ne pourrais pas savoir si chaque mot que je prononcerais ne sera pas noté, divulgué à la première personne qui passait... Et ça, c'était une expérience que je préférais éviter le plus possible. Il était hors de question que mes petits secrets soient notés parce que j'avais trop parlé!

Voilà aussi pourquoi, quand je m'assis sur un divan après la demande du psy pour ça et dès que celui-ci sortit un dossier et un crayon, je me tendis. Je n'étais pas prêt... Je ne voulais rien dire, observant fixement ce qu'il tenait en main et relevai le regard sous ses dernières questions, embarrassé et encore sous le choc. Je montrai un regard un peu apeuré, pas très rassuré et c'était normal. N'importe qui qui aurait faillit être bouffé aurait pété un câble.

Vous êtes obligé de.... Noter ce que je vais dire? Je n'aime pas... Qu'on prenne des notes...
Je m'agite sur le divan, lui faisant remarqué mon état assez embarrassé et stressé dans lequel j'étais. Pourtant, je m'arrêtai de bouger après un petit bout de temps, observant le sol fixement, mes bras croisés sur mon torse, mon corps parcouru de petits tremblements.

Je m'appelle Tetsuya Oseko... Je suis nouveau et je viens d'arrivé ce matin...

Je n'en dis pourtant pas plus, peu enclin à dévoiler plus si on ne me posait pas de questions plus précises. Qu'est-ce qui s'était passé? J'avais faillit me faire bouffer par quatre monstres et une gamine... Et il voulait que je lui dis ça? C'était vraiment trop... Peu glorieux de l'expliquer ainsi, il me fallait réfléchir à une autre manière de le dire...

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Je l'observais faire, ne comprenant pas très bien pourquoi il semblait vouloir faire ce que je lui demandais. Il semblait vouloir me rassurer, me mettre en confiance. Oh, la petite Yuze aussi avait voulu me mettre en confiance, mais son plan pour m'attraper avait échoué grâce - ou à cause, je ne saurais le dire - à quatre stupides monstres. Au début, je les avais trouvé sympathique, eux aussi. Ils m'avaient vite mis à mon aise. Mais bon, les monstres étaient imprévisible et je ne voyais pas pourquoi un psy ne pourrait pas en être un aussi dangereux... Sûrement parce qu'il aurait déjà perdu son boulot et qu'il n'était pas là pour manger ses patients, mais pour les guider. Quoique, il pourrait aussi faire un petit bonus pour les masos, mais je préférais ne même pas poser la question. Sous cette forme d'humain pathétique, je ne me sentais pas d'attaque à apprécier le côté masochiste de mon "démon intérieur ". Surtout que je n'étais pas en état d'apprécier quoique ce soit. Je voulais me terrer dans un coin, sûrement dans ma chambre, jusqu'à disparaître... Du moins, jusqu'au soir. Là, après, je me sentirais d'attaque pour me venger à mon tour et de chasser. La proie deviendrait le prédateur...

Je poussai un long soupir, peu rassuré, me renfrognant sur le canapé et m'enfonçant un peu plus dedans, embêté. Qu'est-ce que je pourrais lui dire de ma journée désastreuse? Et ses questions m'embêtaient un peu... En faite, elles me déstabilisaient, comme le faite qu'il avait tenté de faire une blague un peu moisi, comme pour me mettre vraiment en confiance. Aucun monstre qui cherchait à dévorer sa proie ne se permettrait pareil humour pourri ! Ou alors, je n'étais pas au courant des nouvelles manières pour attraper sa proie... Enfin bref.

Oui, j'ai pris le bus pour venir ici... En même temps, je ne vois pas d'autre moyen pour venir... Et j'étais seul... Jusqu'à ce qu'une fille m'aborde après ma descente.
Je tentais de me rappeler exactement ce qui s'était passé malgré que cela soit embrouillé dans ma tête, la scène de l'attaque ne faisant que revenir sans cesse à mon esprit. C'était un peu flou, mais je finis par savoir à peu près ce qu'il s'était passé.

Elle venait aussi d'arriver. Une certaine Yuze Kurotsuki. Elle avait l'air innocente... Et adorable... Elle semblait pas être méchante... Mais je l'ai trouvé un peu bizarre...

Je n'en dis pas plus, me disant que d'expliquer mon raisonnement allait me faire changer de catégorie aux yeux du psy. Après tout, j'avais quand même proposé de fumer à la jeune femme... Et elle avait accepté et le faite qu'elle ne se sente pas plus détendue après une petite cigarette m'avait perturbé. A vrai dire, je ne fumais que rarement avec des inconnues..

Au début, tout se passait bien, on allait ensemble, tranquillement, au lycée... Mais bizarrement, elle m'a traité de monstre et je l'ai ensuite laissé en plan pour rejoindre un autre groupe composé de quatre personnes.
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Il me posait plusieurs questions, mais j'étais bien plus à l'aise qu'au début. Il n'avait plus de quoi écrire, les mains vides et il m'écoutait attentivement. Je préférais vraiment ça. Au moins, j'avais droit à pouvoir parler librement sans devoir entendre les bruits de stylo ou de crayon sur une feuille de n'importe quel support. J'avais donc de la chance. Pour l'instant car certaines questions que me posaient ce psy me laissèrent assez... gêné. Surtout les premières, celles qui concernaient le faite que je l'avais tout de suite trouvé louche. Qu'est-ce que je pouvais lui dire, moi? La vérité semblait être la meilleure... Mais bon, c'était embêtant de devoir le dire...

Je lui ai proposé une cigarette. Et il ne me semble pas qu'une fille qui balbutie autant puisse... Fumer... Elle semblait vraiment bizarre... C'était trop parfait pour une fille qui voudrait aller au lycée d'un groupe de monstre.
A présent, je devais attaquer les questions suivante. Sur l'instant, je ne me souviens pas exactement pourquoi elle m'avait dit ça et il me fallut chercher un peu plus loin dans ma mémoire... Sans savoir ce qui avait déclenché la trouille de la jeune femme. Vraiment, j'avais été largué quand elle m'avait fait son cinéma et je l'avais ensuite laissé tomber pour rejoindre l'autre groupe... Elle avait sûrement tenté de me faire la poursuivre pour m'expliquer.

Je lui ai juste dis que j'aimerais bien mieux la connaître et je lui ai demandé si elle avait des frères et soeurs. Je ne sais pas ce qui a faite qu'elle a eu cette réaction... Mais après, je l'ai laissé toute seule pour rejoindre un groupe de quatre... Et étrangement, elle s'est accrochée à moi...

J'aurais dû me méfier plus tôt d'elle, je ne le comprenais que maintenant. Dès qu'elle m'avait collé comme une sangsue, j'avais capté que quelque chose clochait vraiment avec elle. Mais je m'étais dis naïvement qu'en groupe, elle n'oserait rien faire. Cela avait été le cas... C'est juste que c'était plutôt le ledit groupe qui avait attaqué en premier. Elle s'était ensuite défendue et je m'étais barré. Cela avait été aussi simple que ça.

Je me souviens que j'ai rejoins le groupe de quatre de peur qu'elle ne m'attaque si jamais j'étais tout seul dans la forêt...
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Beaucoup de questions furent posées de la part de ce psy du nom de Lysander Heckel. Je n'avais d'ailleurs aucune idée de comment y répondre sans m'embrouiller légèrement. C'était tellement étrange... Mais il semblait être de mon avis sur la cigarette. Après tout, cela avait tendance à détendre, à détresser, hors, la jeune Yuze, malgré qu'elle semblait fumer et qu'elle avait accepté, avait toujours eu son côté stressé, comme si son comportement n'avait pas été naturel. Et justement, ce n'était pas le cas, je le savais parfaitement à présent, malgré que sur le moment, j'avais eu beaucoup de doute. Mais je finis par abandonner cette histoire pour me concentrer sur les diverses questions.

Ben, elle avait la trouille pour moi. Elle pleurnichait même... C'est ça la réaction qu'elle a eu. Elle me traitait de monstres et j'ai préféré partir que de lui courir après et qu'on se perd...
Je réfléchis ensuite à la question suivante. Ce psy pensait que le bus se posait devant le lycée ? Et ben non. Il y avait un arrêt de bus, on n'était pas à l'école primaire où le véhicule qui venait cherché les élèves les déposait devant le bâtiment. Là, on était obligé de passer par une foutue forêt qui était loin d'être petite et qui abritait, selon ce que j'ai entendu de la part de ma mère, des créatures étranges et dangereuses pour les personnes qui n'avaient que peu de pouvoirs... Voir pas du tout. Bref, se serait du suicide pour moi d'y aller quand il faisait jour.

L'arrêt de bus est juste avant la forêt. Ensuite, on doit normalement suivre un petit sentier pour atteindre le lycée, du moins à ce que j'ai entendu dire. Moi, j'ai pas eu la chance de l’emprunter, part-contre. Je suivais le groupe comme une courge...

Je m'arrêtai un instant, me tortillant sur mon siège avant de me recroqueviller sur-même, m'enfonçant un peu plus alors que quelque chose clochait. Pourquoi n'avais-je pas réussi à prendre garder au faite qu'on changeait de direction et qu'on avait quitté le chemin? Moi qui avais fait attention aux autres choses qui s'était passé avec la fille, je m'étais laissé distraire par l'autre groupe... Cela ne me ressemblait pas de me laisser avoir aussi facilement dès le premier jour...

Je n'arrive pas très bien à comprendre pourquoi je me suis retrouvé dans une petite clairière à la place de l'endroit où en devait aller... Vous pensez... Qu'il existe des monstres capables... D'illusions ou de capturer l'esprit de la personne pour la guider autre part?
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Je devais me calmer, et vite... Sauf que je n'y arrivais pas, qu'importe ce que je faisais pour, les images qui ne cessaient de tourner en boucle dans ma tête me rongeaient petit à petit... Mais le psy réussit, avec de simples mots, à me détendre, ou presque. Car non, je n'étais pas entièrement d'accords avec lui. Certes, tout le monde aurait voulu la sécurité et tout le blabla, mais j'aurais dû me méfier, remarquer qu'on ne prenait pas le bon chemin, qu'on avait dévié et écouter Yuze qui m'avait même demandé si on pouvait leur faire confiance. J'avais repoussé ses questions aussi facilement que si elles avaient été une brindille face à un vent violent. Je ne lui avais pas fait confiance, et c'était normal, mais sur l'instant, j'aurais peut-être dû. Ou pas, qui sait ce qu'il se serait passé si je l'avais écouté et suivit. Elle m'aurait dévoré entièrement et je n'aurais pas pu m'en tirer aussi bien que maintenant. Là, je n'étais atteint que mentalement, presque aucun douleur physique... Sauf que mon bras était brisé, cela dit, et que j'avais toujours autant mal, mais c'était mieux que d'être bouffer tout cru. De toute façon, cela aurait guérir, ce soir...

Mon regard se glissa sur le psy quand il me posa une drôle de question. Si je croyais en l'existence des monstres? Il était vrai que la plupart des humains qui venaient ici étaient complètement ignorant, mais moi, je ne l'étais pas... Mais ça, il ne le savait pas pour l'instant. Chose que j'allais mettre vite au clair avec lui, vu qu'il semblait être un peu largué. J'aurais peut-être dû commencer par ça...

Je ne le crois, monsieur, je le sais. Mes parents étudiaient ici... Enfin, mon père étudiait ici, ma mère était prof. C'est pour ça que je sais beaucoup de chose...
J'arrêtai de parler un instant avant de soupirer lentement et de me déplier, ma position me faisant un mal de chien. Mon bras était vraiment mal, mais ce n'était qu'intérieur, la plaie extérieur ayant arrêtée de saignée.

Je ne sais pas vraiment pour le côté de déplacement... Mais j'étais vraiment sentit à mon aise près d'eux, je ne me suis pas méfié une seule seconde, jusqu'à la fin. D'habitude, je suis toujours méfiant et je fais attention... Mais là, c'était comme si toute ma méfiance était partie... Enfin bon, ensuite la petite Yuze a commencé à utiliser de l'électricité et en a tué un de façon... Très... Hard.

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Lentement, mais sûrement, je me mis à planter mon regard rougeâtre dans celui bleu de mon interlocuteur, de ce psy qui pourrait s'avéré un peu moins stupide qu'il en avait l'air... Ou du moins, l'avais-je tout de suite trouvé idiot dès qu'il avait osé demander si j'étais un monstre. Ne sentait-il pas que je n'en étais pas un? Devait-il goûter mon sang pour en être persuadé ? Aucune idée, mais l'idée de lui balancer à la figure la simple question me semblait être une excellente idée, tellement que je la caressai dans ma tête... Avant de repousser cette pensée. Je n'étais pas venu ici pour m'énerver contre un psy qui avait des doutes. Il devait sûrement exister des monstres à l'odeur parfaitement humaine... Ce qui ne m'avantageait pas dans la discutions, alors.

Non... Je ne suis qu'humain... Mais je ne sais pas comment vous le montrer... Peut-être en prenant un peu de sang....

Je fis semblant de frémir à cette perspective, mais je me calmai, lâchant un maigre regard au psy, l'air de quelqu'un qui ferait confiance à l'autre malgré une certaine hésitation. Logiquement, c'était ainsi que j'aurais été si j'avais été vraiment un humain normal, qui n'avait à se transformer le soir en sa vraie nature. Je m'accrocherais à la première personne susceptible de m'aider. Et pour l'instant, c'était ce Lysander que je devais vouvoyer et appeler "Monsieur".

Après avoir répondu à mes questions, il eut une sorte de blanc, que je fis volontairement, réfléchissant lentement aux options qui se présentaient à moi. Il était vrai que je pourrais très bien accepter son offre et aller voir pour porter plainte, mais à quoi bon? Je ne me souvenais même plus de leurs visages et je ne savais pas leur nom ni leur race. La seule susceptible de pouvoir être arrêté était cette Yuze... Et voilà pourquoi je me fis un plaisir de répondre, après un moment d'hésitation :

Je ne me souviens pas très bien des garçons, mais la fille, oui, très clairement. Je veux bien aller voir un surveillant, après...
Je baisse peu après mon regard sous sa question concernant ma position, mais n'y répondis pas tout de suite, préférant écouter la suite. Je tiens doucement mon bras blessé, dans une attitude de défense, de nervosité. Même si je faisais semblant d'être apeuré, je n'étais pas à l'aise dans ce fauteuil, la douleur me brûlant assez pour me déranger dans ma posture.
Elle voulait certainement me manger aussi... Et elle a tué sûrement pour... Tuer... Elle aurait pu simplement l'assommer si elle voulait le neutralisé, elle l'avait fait avec l'un d'eux... Et j'ai sûrement mon bras de cassé, ou déboîté, il me fait mal.

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Asseyez-vous et dites-moi ce qui ne va pas [Lysander Heckel]

Aller à l'infirmerie ne m'intéressait pas vraiment, vu que cela serait inutile dans quelque heures... Mais pour sauver les apparences, je fis comme si j'en mourrais d'envie, mais que je n'avais tout simplement pas osé, et je ne savais même pas où elle était, cette foutue infirmerie! A vrai dire, je n'avais pas cherché à découvrir mon nouvel environnement, pas avec un bras invalidé et sous forme humaine, chose qui pourrait me faire terminer dans la gueule de n'importe quels crétins qui choisiraient d'enfreindre la loi du lycée et me bouffer à même les couloirs... Et cela ne me tentais pas vraiment, à dire vrai. Ce n'était pas comme si cela plairait à quelqu'un de se faire dévorer, mais il y avait toujours un maso ou un suicidaire qui sortait du lot des personnes "normales". Hors, moi, sous forme humaine, j'étais loin de chercher à avoir mal, trouvant même cela désagréable que de souffrir alors que je ne pouvais même pas régénérer les dix secondes qui suivent la blessure, quoique la durée varie de la profondeur de la plaie, mais c'est un autre détail sans importance pour l'instant.

Je ne savais pas quel monstre il pouvait être, mais à mes naïves yeux, chaque monstre pouvaient s'identifier en goûtant le sang de l'autre, ou sentir l'aura pour ceux qui y parvenaient mais cette dernière technique avait ses défauts, comme ne pas vraiment pouvoir dire quel race spécifique il s'agissait. En tout cas, moi, j'avais ce genre de problème quand je rencontrais une sous-espèce de créature, ceux qui détachés des branches principales. Les mélanges aussi avaient tendance à m'embrouiller. Les impures n'étaient vraiment repérables pour moi qu'au goût du sang, les identifiants avant avec l'odeur qui se dégageait le plus d'eux. Par exemple, si j'avais pu être un démon face au psy, j'aurais compris qu'il était un vampire différent des autres sans comprendre pourquoi ni comment. Je ne penserais pas qu'il puisse être à demi-humain, ce qui expliquerait certaines chose... Mais demander la race d'autrui ne se demandait pas facilement et il fallait jouer à pile ou face, côté subtil aussi.

Je veux bien que vous m'accompagniez à l’infirmerie, je ne sais pas du tout où s'est. Et si jamais j'ai encore besoin de parler, je viendrais de nouveau vous voir.

Je fis un petit sourire tout timide avant de me lever lentement. J'attendis que le psy en fasse autant avant de sortir du cabinet, suivant Lysander, légèrement à retrait, l'air pensif, me posant diverse questions sur le comment je pourrais manger par ici sans provoquer de scandale dans tout le lycée et qu'on enclenche une chasse au démon et à l'humain. Le mieux serait sûrement d'attaquer seulement la nuit et quand la personne pense que c'est qu'un démon qui les attaque, un monstre de tous les jours, qui ne se transformerait pas en humain la journée. Cela risquait d'être compliqué, mais jouable. Et s'était excitant, même.

Arrivé à l'infirmerie, on prit soin de moi et on me laissait du temps pour me reposer sur l'un des lit. Je laissai le psy vaguer à ses occupations pendant que moi, pour accéder plus rapidement au soir, je piquai un somme, le bras blessé sur le ventre, ne pouvant le bouger beaucoup vu qu'il était un peu immobiliser pour la soirée. Rien de grave, heureusement, mais les fissures faisaient mal...

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