[Terminé] On se paume tous une fois dans sa vie [Libre]

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- Faites attention dans ce lycée, vous risquez d'y laisser votre peau.

Spoiler:

Je regardais un peu autour de moi, dans le bus. Nous n'étions pas beaucoup, mais il était étrange de voir que certains, comme moi, arrivaient encore en milieu d'année. J'aurais cru que je serais seule, ou que l'on serait deux, seulement. Et non, même pas. Bon, au moins, ça me permettait un peu de voir les têtes de mes peut-être futurs jouets... Car oui, pour moi, notre destination, c'était juste un terrain de jeu, un plateau d'échec avec des pions. Et ce ne serait pas moi qui serait échec et mat, loin de là. En plus, j'allais retrouver ma "chère" demie soeur, et mon demi frère. Ca allait leur faire une "belle" surprise, tiens... Je soupirais de contentement, reportant mon attention vers ce qu'il se passait de l'autre côté de la fenêtre, dehors. Etrange endroit. De là où l'on était, on voyait un lac qui s'étendait à perte de vue. Il avait la couleur... du sang. Vraiment bizarre. Au loin, on voyait une falaise, formée de manière très bizarre aussi. Le reste ? Une étendue d'arbres, qui semblait infinie. Ca ferait certainement un très bon lieu pour le tournage d'un film d'horreur, lugubre à souhait. Et encore, là, on était en plein jour. En pleine nuit... Je me léchais les lèvres, surexcitée à cette idée.

Enfin, le bus s'arrêta. Les autres se levèrent, moi de même, et je sortis dans les premières. Enfin, après avoir entendu le chauffeur proférer une sorte d'avertissement très rassurant au jeune homme en tête de file. Je clignais des yeux, et lançais un regard au chauffeur. Bordel, ses yeux... Il avait l'air d'un zombie psychopathe et pédophile quoi. Apparemment, le type qui avait eu le droit à l'avertissement avait flippé... Je ricanais, et descendit enfin, prenant le temps d'observer l'endroit où je me trouvais, ma valise posée à mes pieds. A quelques mètres devant moi, un arbre qui avait l'air d'être mort, un corbeau se tenait sur l'une des branches, et m'observait. A côté de cet arbre, un épouvantail, avec une tête... de citrouille. Quelle imagination... "Lycée privé Yôkai." Voilà ce qui était inscrit sur le panneau que "tenait" cet épouvantail.

Tous les élèves s'en allaient déjà, je ne sais trop où. Et moi ? J'étais censée faire quoi ? Et aller où ? Je commençais quand même à m'inquiéter un peu, usant alors un peu de ma télépathie, trouvant tout ce qu'ils pensaient futile, jusqu'à ... ah, tiens. Un jeune homme qui attendait que quelqu'un vienne l'aider, si possible sans vouloir faire de lui un casse-croûte ? Je regardais autour de moi, jusqu'à voir ce jeune homme, qui semblait attendre. C'était celui qui avait eu droit à l'avertissement du chauffeur. Allez, j'allais m'amuser un peu. Il avait une odeur humaine, en plus... Les meilleurs, paraîtrait-il.

Je pris mon air le plus innocent possible, un brin timide, et m'approchais doucement, comme hésitante, en triturant une mèche de mes cheveux, ma valise roulant à ma suite. Je fis mine de regarder les élèves qui s'en allaient, d'un air indécis, en m'arrêtant à quelques pas de l'albinos, levant le regard vers lui, avec un air à la limite d'être effrayé.

- Je... euh... Bonjour. Est-ce que par... le plus grand des hasards vous... sauriez où nous devons aller ? Ou bien... êtes vous... un peu perdu, vous aussi ?

Ce n'était que le début d'un jeu, qui pouvait se révéler très intéressant, que le jeune homme se méfie ou non de moi et mon petit air innocent, timide et perdu.

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On se paume tous une fois dans sa vie [Libre]

C'était mon premier jour dans ce lycée qui me semblais agréablement immense. Munit de ma valise brune, je n'avais pas vraiment fier allure. Mon regard étais fuyant, comme s'y j'avais peur de mon ombre. Les mains qui serraient ma valise étaient devenu moites, glacées par la terreur que je laissais ouvertement montrer sur mon visage. J'étais un humain dans un monde de monstre. Mon nom? Il était écrit sur ma valise, dans une petite carte pour ne pas confondre mes affaires avec celles de ses frères : Tetsuya. J'observais autour de moi, l'air inquiet, comme si je m'attendais à tout moment à voir surgir d'un buisson un monstre qui voudrait me dévorer. j'étais un peu pâlot et ma chevelure aussi blanche que la neige était ramener en une queue de cheval vite fait, quelque mèches se faisaient rebelles et ne tenaient pas en place. Un simple coup de vent les avait dérangé. Mais cela m'était égale. Je m'en fichais. En faite, je n'avais tout simplement rien remarqué, bien trop fixé sur l'observation des lieux... Et la peur qui avait fait naître une boule dans mon estomac me préoccupait davantage l'esprit que ma coiffure. De plus, la sensation d'être observer m'embêtait. Je me sentais vulnérable et insignifiant, en sachant parfaitement que je devais certainement l'être face à certains monstres bien plus puissants.

Soudain, quelqu'un s'approcha. C'était une jeune fille qui semblait tout aussi effrayée que moi. Elle me demanda si je savais par hasards par où il fallait aller ou si j'étais aussi un peu perdu. Malheureusement, elle ne me dit pas sa destination. Je savais où aller pour rentrer chez moi, mais pas pour aller au lycée - devinant qu'elle voulait s'y rendre vu que tout le monde souhaitait aller là-bas - et, ne connaissant pas le chemin, je ne pouvais pas le expliquer... Mais il suffisait certainement de suivre les autres étudiants, ceux qui allaient dans la forêt et qui semblaient savoir où ils allaient, pour trouver le bâtiment que tous recherchaient.

Mon regard se fit discret, observant la jeune femme d'un petit coup d'oeil rapide, léger, la détaillant sans aller trop loin. Elle possédait une chevelure aussi noir que la nuit, et qui semblait d'une longueur impressionnable, défiant toute les autres coupes de cheveux d'en faire autant. Ils semblaient un peu négligé, mais avec cette longueur, les noeux devaient se faire beaucoup plus facilement et à moins de passer trois tonnes de gels ou à coup de fer à repassé, on ne pouvait pas attendre d'eux qu'ils restent en place. Un coup de vent et les pointes s'entremêlaient certainement, pour le plus grand malheur de leur hôte. Elle semblait être de taille plus ou moins respectable, à peut près un mètre septante, mais je n'en étais pas certain. Elle avait de beaux, également. Aussi rouge qu'un rubis qui refléterait la couleur du sang... Qui contrastait plutôt avec sa peau d'albâtre. En soit, elle était jolie. Un petit visage rond, des pommettes rosâtres et un regard plutôt profond... Et qui donnait la chaire de poule.
J'ai vu certains élèves partirent vers la forêt... Mais je ne sais pas si c'est la direction qu'il faut prendre, désolé.
Un frisson avait parcouru ma nuque. Le froid semblait mordant par ici et je glissai une main dans ma veste pour en sortir une petite boite de cigarette. J'en pris une et l'allumai soigneusement avant de la glisser entre mes lèvres, inspirant une bonne bouffée avant de l'expirer, observant la fumé s'élever dans les airs, comme attiré par celle-ci... Avant de tendre la boite encore ouverte vers la jeune femme.
Vous en voulez une? Ça détends

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« Etre perdus à deux... Ça sert pas à grand chose. »

Ce que j'adorais user de mes talents de comédienne... Honte à celui qui me dira que ce n'est pas jouissif de voir ses proies tomber dans le piège et ne pas se méfier, pensant que vous êtes tel que vous le paraissez, tel que vous le montrez, alors que vous ne faites que jouer. C'est ainsi que vint s'afficher un sourire sur mon visage, gêné et intimidé vu de l'extérieur, mais qui, intérieurement, n'était que mauvais, sadique. Ce jeune albinos était-il aussi naïf qu'il en avait l'air', ou bien ne faisait-il que jouer, lui aussi ? Etait-il lui aussi un comédien hors-pairs ? J'allais bien finir par le savoir, après tout. Mais quoiqu'il en soit, je n'allais pas me laisser avoir. Je comptais bien garder le dessus sur lui, pour ensuite lui voler son sang et sa chair, peut-être du plaisir aussi ? Je frémis d'avance à l'idée de l'entendre gémir, que ce soit de peur, de douleur, ou de plaisir. Allons, Yuze, calme-toi ! Chaque chose en son temps. Fais-toi bien voir, ensuite, tu aviseras.

Aussi, sur cette pensée, et aux paroles du beau jeune homme aux cheveux d'argent et aux yeux de sang, qui ressemblaient aux miens, je pris une mine légèrement déconcertée, regardant les élèves qui partaient vers la forêt pour la plupart. Ce devait certainement être la direction du lycée, comme le suggérait mon nouveau « camarade ». La forêt... Si j'arrivais à l'entraîner jusque là, et à nous perdre, j'aurais tout loisir d'agir comme bon me semblait.

Et puis, je vis le jeune homme sortir un paquet de cigarettes de sa poche, en allumer une, et me tendre le paquet pour m'en proposer. Je tâtais rapidement les poches de ma veste, et soupirais, j'avais du oublier les miennes au manoir. Génial. Faudrait que je retourne les chercher, un de ces quatre. Du coup, j'hochais la tête, et d'un geste qui se voulait un peu timide et hésitant, je venais prendre une cigarette dans la boite, la mettant entre mes lèvres avant de sortir mon briquet de ma poche -lui, comme par hasard, je l'avais pas oublié, hein...- et l'allumait pour enflammer le papier et le tabac, tirant une bonne bouffée que je laissais ensuite s'échapper entre mes lèvres.

- Merci... Je te la rendrais, quand j'aurais mon paquet... Et, tu... peux me tutoyer, au fait. Je... Je m'appelle Yuze. Yuze Kurotsuki. Et... et toi ?

Je repoussais mes cheveux dans mon dos, en profitant pour dégager un peu mes yeux qui étaient cachés par ma frange du coup, et regardais les derniers élèves disparaître dans la forêt ou ailleurs, nous laissant seuls, l'albinos et moi.

- Je pense aussi que... qu'il faut passer par la forêt mais... je... J'ai peur de m'y perdre... Tu... accepterais qu'on y aille ensemble ?

Je tournais un regard suppliant vers lui, espérant qu'il accepterait. Sinon, il me faudrait trouver un plan B. Ce ne serait pas bien dur, et puis au pire, j'irais franco, sans chercher à faire dans la dentelle, si vraiment il n'y avait aucune autre solution...

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On se paume tous une fois dans sa vie [Libre]

Cette fille jouait bien son jeu. Elle avait l'apparence frêle et fragile d'une jeune fille docile et délicate, aussi douce qu'une fleure. Mais elle avait des piquants. Le faite qu'elle fumait et cherchait toujours à être toute stressée en bayant le prouvait. La cigarette avait l'étrange pouvoir de détendre, de donner un peu de confiance en soi sans pour autant arriver dans les extrêmes. Cette Yuze Kurotsuki jouait très bien son jeu. Malheureusement, un détail si frappant l'avait trahi aussi efficacement que si on avait soufflé sur un petit tas de poussière sur la page d'un livre pour regarder les écris inscrits dessus. Malgré que son masque était tombé, il fallait savoir pourquoi j'étais sa cible et ce qu'elle était, quels pouvoirs elle possédait et si j'avais une chance de survit si je restais seul avec elle... Il y avait également un autre problème : quand passerait-elle en action? Quand on serait seuls, c'est certain, mais cela pourrait être plusieurs jours après notre rencontre, voir même aujourd'hui, tiens. Elle avait changé à mes yeux, comme si je pouvais voir ce qu'elle était vraiment à l'intérieur, ce qui n'était pas le cas, bien entendu.

Je jetai un regard vers la forêt, là où les autres étudiants étaient partis, avant d'observer Yuze qui me faisait les yeux doux. Tss, le coup basique des monstres. D'abords le supplier, faire semblant d'être une créature inoffensive et après passer à l'action. Mais je ne pouvais pas lui laisser le moindre doute. Si elle comprenait que j'avais découvert son petit jeu, elle pourrait fort m'attaquer, s'il s'agit bien d'un monstre car même les humains peuvent se permettre ce genre de bassesse. Je soupirai une longue bouffée de tabac et avant de lui sourire délicatement, soigneusement et de façon détendu.

Je m'appelle Tetsuya Oseko, enchanté Yuze. Et viens, on va essayer de suivre la route qu'ils ont pris, le lycée ne doit pas être très loin.
Je me mis tranquillement à marcher, laissant à la jeune fille le soin de me suivre à son rythme. J'étais trop gentil. Elle ne mériterait même pas que je lui accorde un regard pour avoir essayer de me berner de la sorte. Même moi, qui étais un débutant, je n'étais pas aussi rapidement remarqué... Quoique, si je ne lui avais pas proposer de cigarette, j'aurais surement encore été dupé et elle m'aurait attaqué par surprise.

J'entrai doucement dans la forêt, suivant un groupe d'étudiants, plus loin, qui semblait à la traîne, fumant encore un peu ma cigarette avant de reporter mon regard sur la jeune femme, affichant un sourire un peu joyeux, comme si j'étais content qu'elle soit auprès de moi. En même temps, quand on était un peu perdu, on acceptait absolument toute sorte de compagnie, même la pire. Du moins, était-ce ainsi que je voyais les choses. Et peut-être trouverait-elle cela louche, mais au moins, moi, je ne faisais pas avoir à cause d'une bête cigarette... Ou alors, j'étais paranoïaque. En même temps, il y avait de quoi l'être dans ce lycée. Mais trêve de doutes, passons au plan Je-discute-pour-t'amadouer.

J'aimerais mieux te connaître. Tu as des frères et sœurs? Moi, j'ai deux frères, on est des triplés, mais je leur ressemble pas beaucoup. Je suis beaucoup plus fragile qu'eux.

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« Tu crois que je suis si naïve ? »

J'avais branché ce jeune homme sur... « écoute ». C'était l'un des avantages de savoir lire dans les pensées d'autrui, surtout lorsqu'on était une profiteuse telle que moi, qui n'en avais rien à faire d'entrer dans la « vie privée » des autres. Au moins, cela m'avait permis de comprendre que je m'étais fait griller en beauté, comme une bleue. Ca m'apprendra, au moins. A l'avenir, je ferais plus attention. Mais maintenant, il fallait encore que je trouve comment rattraper le coup, sinon, j'allais pas pouvoir me le mettre sous la dent... Ce serait dommage, les humains sont vraiment délicieux pourtant...

Heureusement pour moi, j'avais l'habitude de devoir monter des plans rapidement, bien que d'habitude ils visaient à blesser ma demie-soeur. D'ailleurs, quand est-ce que j'aurais le « bonheur » de la croiser, celle-là ? Nous avions quelques petites choses à terminer... Justement, chaque chose en son temps. Et là, la chose en cours, me nourrir, sur ce jeune homme. Tetsuya Oseko. Le nom me fit tiquer un peu. Maman n'en avait-elle pas déjà parlé, une fois ou deux, de ce nom ? Impossible, je devais confondre. Je pris une nouvelle taffe de la cigarette qu'il m'avait tendue, un sourire un peu gêné aux lèvres, avant de le suivre après avoir acquiescé à ses paroles.

Je marchais à ses côtés, en silence, sans cesser de prêter une certaine attention aux pensées qui pouvaient passer par la tête de l'albinos. Mon regard était posé sur le groupe d'étudiants plus loin devant nous, sans vraiment les voir. Je sursautais faiblement, enfin, faisant mine de, en entendant la voix du jeune homme, et le regardais, haussant doucement les épaules.

- Des triplés ? Vous... devez bien vous entendre, non ? Enfin, si c'est comme les jumeaux... J'ai un demi frère et... une demie-soeur, qui sont jumeaux, justement. Je suis la cadette...

Je fis une moue, l'air typique que prenait la petite dernière de la famille, obligée d'obéir aux grands et de supporter leur « domination », celle que les parents prenaient pour un bébé à 16 ans encore. Même si dans le cas actuel, dans la famille, c'était plutôt moi qui menaient la danse avec Ichinose et Himeka. Je m'éloignais un peu de l'albinos, le regardant d'un air soudain méfiant, un peu apeuré sur les bords, laissant tomber ma cigarette « sans le vouloir ».

- T... tu es en train de m'amadouer ? Avoue, tu... tu es un monstre... Et tu as senti que j'étais humaine, alors tu veux me manger ! Ou... ou me violer ! Ou je sais pas quoi ! Tu... tu fais semblant d'être gentil, tu m'aides, tu me parles, tu m'offres une cigarette mais... en fait tu joues ! Avoue ! Je reculais encore un peu, sans le lâcher une seconde du regard. Fallait pas que je... que je vienne ici... Je vais me faire... tuer... en moins de deux...

Ma voix se brisa sur la dernière phrase, et j'étais plutôt fière de mon coup. En théorie, puisqu'il était humain, il ne sentirait certainement pas que moi je ne l'étais pas, et à moins qu'il ai un don de télépathie ou quelque chose comme ça, tel que certains humains en avaient parfois, il ne devinerait rien... A part s'il était très intelligent, ou que je refaisais une gaffe. Mais, cette fois, je ne laisserais pas tomber le masque.

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On se paume tous une fois dans sa vie [Libre]

Elle était très étrange à mes yeux. Du moins, après ses paroles et le faite qu'elle était terrifiée... Par moi. D'abords, elle marchait silencieusement à mes côtés, sursautant même quand je me mis à parler. Mais elle me répondit tranquillement, parlant de sa famille tranquillement. Elle avait, soit-disant, une soeur et un frère qui étaient jumeaux et qu'elle était la cadet. Je ne savais pas très bien ce qu'il fallait croire ou ne pas croire, et j'étais un peu dans une impasse. Il fallait que j'y réfléchisse un peu plus avant de me dire que c'est vrai ou faux. J'avais remarqué sa moue boudeuse, comme si être la cadette ne lui plaisait pas. En même temps, s'était compréhensible. J'étais moi-même le dernier à être né, d'une minute de mon aîné cela dit, et j'étais le plus fragile... Mais on ne pouvait pas vraiment dire que j'étais moins ou plus lotie que mes frères car on n'était apprécié que par un de nos parent et détesté par les deux autres, même si un de nos père nous avait tout apprit.

Ce n'est qu'après y avoir réfléchit quelque seconde que la petite femme se mit à s'éloigner de moi, apeurée. Elle semblait l'être en tout cas. Je l'observais doucement, m'arrêtant un peu alors que je me retournais et qu'elle était en train de m'accuser de l'amadouer, que j'étais un monstre et que je voulais la violer et la manger. Je l'observais sans comprendre alors qu'elle reculait de nouveau d'un pas. Je ne cherchais même pas à la retenir avant d'étirer un petit sourire malicieux, mais inquiet.

Si tu avais peur des monstres, en effet, tu n'aurais pas du venir ici. T'as été un peu baka d'être venue... tu ferais mieux de faire demi-tour avant de te faire vraiment manger par un vrai monstre... Désolé...
Je tournai les talons et allai aborder les élèves, plus loin, leur courant un peu après en laissant la jeune femme seule. Si elle était en effet humaine, cela ne servait à rien de chercher à l'approcher, elle aurait fait demie-tour et se serait perdue toute seule, en m'entraînant également. Et comme je ne connaissais pas le lycée, je préférais évité de me perdre le premier jour. Et si je pouvais l'aider à ne pas faire d'idiotie en la faisant courir partout, alors je préférais l'éviter. Surtout que je n'étais pas très endurant et que je risquais de me faire mal en trébuchant sur quelque chose, comme une racine. Elle avait vraiment l'air effrayée... La pauvre... Et je ne savais pas comment consolé quelqu'un, donc, j'ai préféré la laisser se calmer seule. On n'était pas encore très loin de l'arrêt de bus, elle pouvait encore rebrousser chemin et rentrer chez elle.

Salut. Je peux vous suivre un peu? je sais pas où aller pour rejoindre le lycée...

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« S'il suffisait de claquer des doigts ! »

Je n'aimais pas son sourire malicieux, même s'il semblait y avoir quand même un peu d'inquiétude, j'avais l'impression qui se fichait un peu de moi. Cela ne me plaisait pas, mais c'était plus ou moins inévitable, car d'une certaine manière, je devais paraître assez pathétique, en mode flippée totale de la vie. Mais d'un côté, c'était le but. Je m'apprêtais à lui répondre quand il se détourna, me laissant en plan, un peu surprise, alors qu'il allait rejoindre un groupe d'étudiants, plus loin. Alors, je regardais autour de moi, l'air de rien, et derrière, aussi, vers l'arrêt de bus. Une idée me vint alors, et encore une fois, ce ne serait pas vraiment un mensonge bien au contraire.

Alors, avec mon idée en tête, je me lançais à la poursuite de l'albinos, ma valise roulant derrière moi, alors que je vins m'agripper au bras du jeune homme. Telle qu'aurait pu le faire une petite amie. Je regardais les élèves à côté, qui me regardaient d'un air amusé, moqueur peut-être, devant ma bouille apeurée. Je regardais alors Tetsuya, pas décidée à le lâcher.

- Je... ne peux pas partir... murmurais-je, juste assez fort pour qu'il l'entende, comme si je ne voulais pas que cela parvienne aux oreilles indiscrètes des autres. J'ai pas le droit... Mes parents m'y ont forcée pour... pour que je... « me sociabilise un peu », comme ils ont dit... Donc... Je suis obligée de rester...

Je regardais un peu autour de moi, le groupe avait l'air sûr de lui alors que nous avancions, sûrement nous menaient-ils vraiment au lycée. Ou alors, ils pouvaient bien être aussi sal*uds que moi et nous mener dans une mauvaise direction pour nous encercler, Tetsuya et moi ? Peut-être que je devenais un peu parano, mais c'était tout à fait possible après tout. On sait jamais, dans un monde de monstres. Si les humains en sont capables, les monstres aussi, largement. Aussi, je coulais un peu regard vers eux, à moitié cachée derrière le bras de l'albinos que j'avais pris pour proie.

- Dites, on... on y est bientôt ?

Le groupe nous assura que oui, tout sourire, ils avaient l'air d'être une bande de jeunes qui n'étaient pas là pour se prendre la tête, juste pour profiter du temps qui passe. Mais, pouvait-on vraiment se fier à une image ? Non, j'en étais la preuve même. Lentement, doucement, je revins murmurer, rien que pour l'humain.

- Tu crois qu'ils nous emmènent vraiment au lycée...?

J'avais cet air un peu hésitant, suspicieux, comme si je n'avais aucune confiance en cette petite troupe... ce qui, en vrai, était bien le cas. Ils ne m'inspiraient pas confiance, aussi sympathiques semblaient-ils être.

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Ce groupe était joyeux, riant de tout et de n'importe quoi, m'accueillant à bras ouvert. On se présenta, tour à tour, bavardant rapidement de comment pouvait être la vie au lycée, comme serait d'être avec d'autres étudiants. Ils n'osaient pas émettre le mot "humain" dans la discutions. Peut-être étaient-ils aussi des monstres, mais en tout cas, ils évitaient soigneusement de le révéler, comme s'ils avaient peur que je sois choqué, que je détalle la queue entre les jambes (pervers ~) ou que je me barre en courant, les laissant seuls. Sauf que je connaissais parfaitement les monstres et cela ne m'effrayaient pas. Je jouerais l'humain qui connait déjà l'identité des créatures surnaturelles, et n'ayant même pas peur... Sauf si on cherchait à me dévorer, ce qui pourrait être aussi le cas avec eux. Après tout, c'était des monstres, des bestioles sous le visage des humains... Et dire qu'ils arrivaient parfaitement à se cacher des Hommes... Tss, c'était vraiment pathétique... Quoique, ils avaient l'art et à la manière de s'amuser typiquement humains, on ne pourrait pas faire la différence... Et si un était différent, on le traitait de fou... Mais ça passait comme du beurre.

Soudain, alors que je discutais avec ma nouvelle bande de connaissance, Yuze, la fille que j'avais abandonné derrière, m'agrippa le bras comme si sa vie en dépendait, comme on était intime... Mais elle était plus proche de moi que des autres gars, qui étaient au nombre de quatre. Elle m'apprit qu'elle ne pouvait pas rentrer chez elle, que ses parents l'ont forcé à venir ici. Pourquoi diable cette fillette s'accrochait-elle à moi de cette manière alors qu'elle m'avait traité de monstre juste avant? Et puis, soudain, alors qu'elle ne cessait de s'accrocher à moi et qu'on marchait en silence, elle demanda si on était bientôt arriver. Elle finit par me parler à moi et à moi seule, une nouvelle fois, me demandant s'ils nous amenaient vraiment au lycée... Elle était idiote de parler si bas! S'il y avait un monstre doté de bonne ouïe, on était cuit...

Du moins, elle serait cuite toute seule, la repoussant assez un geste sec et brusque, lui jetant un regard noir alors que je m'arrêtais et que le groupe faisait de même, ne comprenant sûrement pas ce qui se passait, ou faisant semblant de pas le comprendre. Je croisai les bras, fixant la jeune fille d'un regard sévère.

JTu as terminé de douter de tout le monde, là? Tu m'as traité de monstre et maintenant tu t'accroches à moi comme si de rien n'était... Arrête ton cinéma et fais un peu confiance aux personnes qui t'entourent...
Je soupirai avant de m'excuser auprès du groupe, disant que Yuze était un peu bizarre et que je venais juste de la rencontrer, mais qu'on pouvait se remettre ne marche. Une blague fut faite, on ria, puis on se remit en direction du lycée, du moins était-ce ce que j'espérais. Je leur faisais confiance. Les monstres attaquaient rarement en groupe car les proies qu'ils attrapaient devaient être divisible par le nombre de personne qu'il y avait... Et cela n'était pas vraiment rentable... Enfin, sauf quand on était deux... Je crois...

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« Ah, tu vois, cette fois j'avais raison ! »

Il me repoussa soudainement, et me lança un regard sévère qui me fit cligner des paupières, comme si j'étais sonnée. Ce qui, en fait, n'était pas totalement faux. On m'explique quelle mouche venait de le piquer ? Bon, si ça se trouve, il avait juste peur que je lui attire des ennuis, alors il préférait que je me les attire toute seule. D'un côté, ça valait mieux, chacun pour soit, dans ce monde, c'est la loi pour survivre. Mais disons que cette fois, ce groupe ne m'inspirait pas confiance, mais alors pas du tout. Pourtant, je soupirais, comme si je me résignais, et ris un peu à la vanne qu'on lança pour détendre l'atmosphère, et recommençais à suivre le groupe, restant auprès de Tetsuya sans le toucher, cette fois.

- Désolée, lâchais-je simplement, avec une petite moue penaude.

Puis, je regardais autour de moi, j'avais l'impression que nous tournions en rond, pourtant le quatuor avait l'air sûr de lui, ils souriaient, plaisantaient, bavardaient, ils ne semblaient pas être là pour se prendre la tête, bien au contraire, une bande de joyeux énergumènes sympathiques. Mieux valait tout de même se méfier des apparences. Aussi, par mesure de sûreté, je me mis à sonder leurs esprits, et alors que je surprenais un début de pensée peu sympathique, je me sentie rejetée. Oups... On venait de me griller. Je regardais les jeunes hommes, et remarquais le regard lourd de sens que me jeta l'un d'entre eux, se détournant rapidement pour éviter qu'on le remarque. Ils avaient bloqué leurs esprits à présent. Et ça ne présageait rien de bon. Pourtant, je ne fis rien, affichant un petit sourire, timide mais sympathique, en observant les alentours.

J'étais incapable de dire où nous allions, et j'en avais un peu marre. Nous étions entourés d'arbre, mais ça n'avait pas l'air d'être la forêt... Quoique. Non, en fait, j'en savais strictement rien. Et ça commençait à m'agacer. Pourtant je m'efforçais de ne pas laisser le masque tomber tout de suite, songeant soudainement que si les intentions du quatuor étaient vraiment celles que je pensais, je serais obligée de dévoiler ma véritable identité à Tetsuya. Finie, l'image de la petite humaine apeurée... Oh, que je maudissais ces types.

Enfin, ils s'arrêtèrent, et prirent l'initiative de nous encercler, l'albinos et moi, nous regardant en riant. Nous étions dans une espèce de toute petite clairière, entourée d'arbre, aucun moyen pour moi de savoir où se trouvait le lycée, ou l'arrêt de bus, ni aucun autre point de repaire, et d'après les auras que je sentais, il n'y avait que nous dans le coin. Voilà. La poisse. Je fronçais les sourcils, montrant les crocs en reculant vers Tetsuya.

- Tu vois... Qu'est ce que je disais ? soufflais-je avec un petit ricanement amer. On est tombés dans une embuscade...

Ils rirent, se rapprochant de nous avec un air menaçant qui ne me plaisait pas du tout. Je tentais de conserver encore ma couverture, mais trop tard, un grondement menaçant, qui n'avait rien d'humain, franchit mes lèvres. Un grondement félin, bestial, qui ne présageait rien de bon. Un contre quatre... Est-ce qu'il y avait ne serait-ce qu'une chance ? Certainement pas sans mauvaises blessures. Mais, à vrai dire, je m'inquiétais un peu pour l'humain, il était le plus exposé au danger, pour le coup. Ca lui apprendra à m'écouter.

- Vous deux, vous prenez l'humain, nous on s'occupe de la gamine, on va s'amuser un peu.
- Au lieu de vous en prendre à un humain, voyons voir si à vous quatre vous me chopez !

Je provoquais, mais peut-être au moins cela permettrait-il à Tetsuya de s'échapper ? Ensuite, je le retrouverais, et je saurais peut-être m'attirer ses bonnes faveurs suite à mon ... « sauvetage » ? On peut toujours rêver, non ?

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J'ai essayé de pas trop en rajouter, pour ça que j'aime pas gérer des PNJ j'ai toujours peur de faire trop >w< le code couleur que j'ai utilisé pour un des messieurs méchants c'est #ff6633 ^^ Et si tu veux que je change quoique ce soit tu me fais signe !

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On se paume tous une fois dans sa vie [Libre]

On marchait sans arrêt dans la forêt, et je n'apercevais même plus le petit chemin de terre que j'avais remarqué auparavant, celui même qui nous aurait permis d'aller au lycée sans encombre, mais il aurait déjà fallu le savoir. Après tout, à force d'utiliser le même chemin, l'herbe finit par arrêter de pousser, formant ainsi un chemin naturel... Mais là, je n'avais pas été très malin, je devais l'avouer. Après tout, les quatre élèves étaient certainement des monstres eux aussi, et, malgré mon côté réellement naïf - ouais, parce que j'avais pas capté tout de suite qu'on pouvait chasser à quatre alors que je chassais bien avec mes deux frères - que j'avais pris l'habitude d'avoir sans même le remarquer...

Et voilà comment on se retrouve dans une grande prairie, sans aucun arbre à proximité, ou alors qu'il fallait marcher une ou deux minutes, voir trois, pour en atteindre. On se fit encercler par les quatre lycéens, ceux-ci semblaient ne plus avoir de bonne intentions. Yuze se recula vers moi, me faisant comprendre ce que je n'arrivais pas à capter... On était tombé dans un piège, une embuscade. Ils se rapprochèrent, l'air moins bienveillant qu'avant, menaçant et pervertie... Et ils n'étaient pas les seuls à me surprendre. Un grognement menaçant glissa de la gorge de Yuze, me faisant enfin comprendre qu'elle n'avait rien d'humain, et les doutes n'étaient plus permis... Et le cauchemar ne s'arrêtait pas là. L'un d'eux ordonna à deux de s'occuper de l'humain, moi donc, pendant que lui et un autre s'occuperait de Yuze... Et celle-ci, bizarrement, opta pour les défi, voulant s'occuper des quatre à la fois...

Pendant qu'elle avait attiré leur attention, je tentai de foutre le camp, de disparaître quitte à laisser la jeune femme en danger avec les quatre fourbes... Elle était aussi monstre qu'eux, elle pourrait mieux gérer la situation... Et j'étais plus un fardeau qu'autre chose si elle tentait de me porter secours, donc, autant se barrer pendant que j'en ai l'occasion.

Sauf que je ne l'eus pas, me faisant attraper comme un débutant et étaler à terre par l'un des monstre, me faisant écraser alors qu'il semblait trouver amusant de se servir de moi comme d'un siège. Je protestai sans pouvoir dire quelque chose de cohérent et compréhensif, étant étouffé sous le poids du gars. J'étais le plus faible de mes frères et malgré ma grande taille, je n'avais peu de muscle... Génial. J'allais être dévorer vivant... Sauf que j'avais Yuze! Je la regardai d'un regard embêté, tentant de ramper avec l'autre poids sur mon dos sans y parvenir, ne faisant que griffer le sol et faire que de la terre se glissait sous ses ongles.

Un... Peu d'aide serait la bienvenu... Si t'y arrives...

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« On me vole pas mes proies, non mais oh. »

Bon. On dit que dans chaque situation, il y a autant d'avantages que d'inconvénients. A vrai dire, j'en doutais un peu, voyant bien plus d'inconvénients que d'avantages, en ce moment. Déjà, j'allais être seule contre ces quatre monstres dont je ne savais rien, si ce n'était qu'ils ne semblaient pas avoir de très bonnes intentions. L'albinos ne semblait pas assez baraqué pour tenir ne serait-ce qu'un peu tête au quatuor. Et puis, un humain, ça se tue facilement, un peu trop de sang perdu, un manque d'air, un peu de poisson, une lame bien placée... Tant de manière de tuer ces pauvres créatures, sans retour possible. Moi, on pouvait me tuer, mais à moins de m'arracher la tête ou le cœur, je finirais inévitablement par revenir à moi. Quoique peut-être pas de la même sorte qu'en ce moment... Bref. Ce n'était pas le moment d'imaginer le pire scénario possible.

J'esquissais un mouvement, presque imperceptible, un changement venait de s'opérer en moi. Je venais juste de passer en « mode prédatrice » si l'on pouvait dire, tendue, prête à sauter à la gorge du premier qui ferait un faux pas... Ce qui ne tarda pas à venir, celui qui semblait le leader du groupe fit un mouvement vers moi, je voulu lui bondir dessus dans je vis qu'un autre venait d'immobiliser l'humain qui avait tenté de fuir au sol. Je marquais un temps d'hésitation en l'écoutant, un temps que je n'aurais pas du perdre, car je laissais nos adversaire comprendre ce que je comptais faire.

Aussi, quand je me tournais pour attaquer celui qui maintenait Tetsuya, on m'attrapa par le bras, je ne réfléchis pas, le choc électrique parti tout seul, violent, qui laissa l'homme s'écrouler au sol alors que je me jetais sur celui qui utilisait l'albinos tel un siège. Je fus stoppée dans ma course par un autre qui interposa son bras, juste au niveau de ma gorge, me laissant tomber au sol sur le dos, ce qui me coupa le souffle alors qu'il posait un genoux sur ma poitrine, me maintenant à la gorge. Un grognement m'échappa, et je posais mon regard écarlate qui luisait d'une lueur folle sur lui, qui me toisait d'un air... que je n'aimais pas du tout.

- T'as pas honte de me regarder comme ça... sale... pervers ! lâchais-je d'un ton mauvais, observant du coin de l’œil l'albinos au sol un peu plus loin. Vous n'avez pas non plus assez de... fierté... pour savoir qu'on s'en prends pas à... un humain, on dirait.

D'accord, c'était un peu le comble vu que c'est ce que je comptais faire, moi. Mais pour le moment, la question était de savoir si on allait en ressortir vivants, tous les deux, ou pas.

Soudain, une douleur, lancinante, me prit à la hanche. Le type qui me tenait venait d'enfoncer ses ongles devenues griffes profondément, et le sang coulait déjà. Je lâchais un petit cri de douleur et de surprise, avant d'esquisser un sourire des plus malsains, laissant un nouveau courant électrique violent me traverser, pour le voir tomber au sol à côté de moi, certainement sonné pour quelques instants. Sans plus me préoccuper de son cas, je me relevais malgré la douleur de ma hanche, avançant de nouveau vers le poids lourds qui avait limite pris Tetsuya en otage. Il me toisa d'un air qui me laissait comprendre qu'il ne me prenait pas au sérieux, ce qui ne fit que rajouter à mon sourire.

Je songeais cependant que je ne pouvais pas utiliser l'électricité cette fois, sinon le « prisonnier » en subirait lui aussi les conséquences, et je doutais qu'il ressorte indemne d'une électrocution, qui pouvait avoisiner le genre des basses tensions en courant continu... Seulement, je n'arrivais pas encore jusque là, ne contrôlant pas assez mon pouvoir, j’avoisinais au mieux les 300 ou 400 volts si j'y mettais l'énergie qu'il fallait, mais c'était encore risqué pour moi-même, et il n'était pas rare que je m'évanouisse si je poussais jusque là. Donc, en résumé, mes chocs électriques ne permettaient que de sonner quelques instants. Mais, même là, je ne pouvais pas prendre le risque, puisque ça sonnerait aussi Tetsuya, voire pire.

Alors, n'usant que de ce que je pouvais faire, j'envoyais un coup de pied retourné dans le visage de l'homme, y mettant de ma force de vampire pour l'envoyer valser. Aussitôt, on m'attrapa les deux bras qu'on bloqua dans mon dos, et je ne bougeais pas, regardant Tetsuya.

- Casse-toi, l'humain ! Reste pas là ils vont te tuer ! Planque toi ou va chercher de l'aide mais reste pas là !

On me mit un genou dans le dos, me forçant à m'arquer en arrière, offrant involontairement mon cou à celui qui me maintenait, et qui ne tarda pas à y plonger ses crocs, m'arrachant un cri de douleur, voyant les autres se jeter sur l'albinos. Je priais pour qu'il s'enfuit. N'importe où, mais qu'il s'en aille.

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Mon coeur fait boum-boum-boum. Il n'y a rien de plus effrayant que de se retrouver à terre avec quatre prédateurs pas loin, dont un qui semblait trouver cela incroyablement amusant de me considérer comme une chaise. Et non seulement je détestais cela, mais en plus, il était loin d'être léger, m'écrabouillant contre l'herbe aussi efficacement que s'il avait été un rouleau compresseur. Et cela n'avait rien de drôle, ni d'agréable. Mais heureusement, Yuze était là...

Tel un serpent de mer du nom d'anguille, elle repoussa les ennemis avec des décharges électriques efficaces, les assommant tour à tour avec rapidité. Elle avait de quoi être fière de ses pouvoirs meurtriers, m'attendant à ce qu'ils soient mort et non juste dans les vapes. Mais je voyais en elle, malgré qu'elle me sauvait la vie en cet instant précis, une fille loin d'être aussi innocente qu'elle avait voulu le faire croire, loin d'être aussi humaine et apeurée que ce qu'elle m'avait montré. Au contraire, elle était aussi monstre que les quatre autres et dès qu'elle s'attaqua à l'élève qui s'était assit sur moi, je n'attendis pas qu'elle me répète de fuir que j'étais déjà en train de me barrer aussi vite que je le pouvais, poursuivit par deux de ces idiots.

J’atteignais la forêt avant que l'un d'eux ne me rattrape, venant m'envoyer, d'un coup de poing bizarrement puissant, contre un arbre. Le choc me fit pousser un gémissement de douleur. J'entendis même mon bras craquer car il avait atterrit d'une façon loin d'être... Normal. Je hurlai ensuite de douleur, me tortillant sur le sol alors que les deux créatures me regardaient bizarrement... Ils jubilaient, cela se voyait dans leurs yeux. J'avais une marque vilaine sur le nez et mon sang coulait légèrement. On dit souvent qu'un humain est délicieux à dévorer. Et entre nous, je préférais qu'ils trouvent la race humaine complètement dégueulasse à bouffer car sinon, j'étais bon pour être manger jusqu'à l'os. On me traînait de nouveau vers la plaine, tremblant, alors que l'heure semblait tourner au ralenti. J'aurais voulu que ce soit le soir...

Lâchez-moi, j'ai une maladie contagieuse et mortelle!
Ben quoi? J'essayais de sauver ma vie comme je le pouvais, moi!

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« A l'aube, il tombera une pluie de sang. »

Je laissais à celui qui me mordait le plaisir de croire qu'il avait gagné contre moi, observant celui que j'avais viré de sur Tetsuya, espérant qu'il reste sonné un moment par mon coup. J'entendis le petit rire étouffé de mon adversaire dans mon dos, et lui lançais un regard en coin, l'air apeurée et soumise, qui sembla le faire jubiler. Il avait gagné face à la prétentieuse qui se rebellait ! Et puis, soudain, mon air changea du tout au tout, un sourire des plus malsains s'invita sur mes lèvres, et mon regard s'alluma d'une lueur de folie, qui s'intensifia encore quand je sentis l'autre frémir. Il s'en était pris à un mauvais morceau, il allait le regretter.

Sans rien dire, j'envoyais une vive décharge pour le sonner, me retournant aussitôt pour l'attraper à la gorge, serrant assez pour le priver d'air. Il commença à se débattre et je l'envoyais valser contre un arbre, revenant aussitôt vers lui pour le mettre au sol, me retrouvant à cheval au dessus de lui, venant appuyer mon genou sur mon entre-jambes avec force en revenant prendre sa gorge jusqu'à ce qu'il s'affaiblisse, venant alors plonger mes crocs dans sa jugulaire avec plaisir, arrachant un bon bout de chair pour lui ouvrir l'artère, laissant ainsi le sang couler à flots, sang qui ne tarda pas à élire domicile sur mes mains et mes vêtements. Ma pauvre robe...

- Dommage... J'aurais du te laisser en vie, pour que tu me payes le pressing.

Oui, je parvenais encore à faire de l'humour en pareille circonstance. Le type tenta de parler, mais ce ne fut qu'un espèce de gargouillis qui franchit ses lèvres, avec une bonne gorgée de liquide écarlate. Il s'étouffait avec son propre sang, sous mon regard des plus moqueurs. Je m'amusais comme une petite folle. Et puis, j'entendis une voix qui me fit me redresser aussitôt, retrouvant mon air sérieux en m'éloignant du futur cadavre.

Les deux autres ramenaient l'albinos. La poisse. Je me décidais à les attendre de pied ferme, allant redonner un bon coup de jus à l'autre inconscient, m'asseyant sur le cadavre exsangue, prenant du sang dans mes mains comme quelqu'un d'autre aurait prit de l'eau, venant le boire ainsi en lâchant un rire lorsque je vis les deux « kidnappeurs » s'arrêter net devant la scène. Je repris du sang dans mes mains avant de me relever, l'envoyant en l'air pour qu'il retombe en gouttelettes telle de l'eau de pluie.

- Regardez ! fis-je en riant d'un air enfantin. Il tombe une pluie de sang !

Je tournoyais sur moi même, tâchée du sang de ma victime, en riant comme l'aurait fait une enfant de 8 ans dans un manège au parc d'attraction. Je m'approchais alors, sautillant gaiement vers les deux autres, qui n'avaient pas l'air des plus rassurés. Mais je venais apparemment de tuer leur leader, ce qui ne les laissait certainement pas insensible. Je me stoppais, prenant une moue soucieuse, mon index ensanglanté posé sur mes lèvres.

- Tetsuya... Je vais pouvoir m'occuper que d'un seul à la fois, tu risques de te faire croquer un bout ou deux...

J'avais dit cela sur un ton des plus calmes, haussant vaguement les épaules comme si j'avais annoncé le temps qu'il ferait demain. Je remarquais alors qu'il saignait, mais je ne sentais même pas l'odeur de son sang humain, tellement j'étais imprégnée de celui de l'autre créature. Cette fois, s'en était plus que fini, de mon image de gamine innocente et apeurée.

J'attendais un faux mouvement d'un des deux qui avaient pris l'albinos en grippe pour leur sauter à la gorge, si possible avant que l'autre derrière ne se remette de ses électrocutions...

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Non, je ne me suis pas éclatée sur ce post :coupable:J'avais des envies de sang ! XD En plus dans Pandora Hearts y'a une scène où Lacie parle d'une pluie de sang, je m'en suis inspirée, désolée [Terminé] On se paume tous une fois dans sa vie [Libre] 3167620415

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Quelque chose n'allait pas. Il n'y avait qu'à regarder comme la jeune Yuze se comportait pour le comprendre. Elle était littéralement devenue folle. Et meurtrière qui plus est. Elle baignait dans le sang, venant de tuer l'un de nos agresseurs, de manière peu commune et... Sanglante. A présent, elle semblait s'amuser à tenter de créer de la pluie avec le liquide vermeille qu'elle avait prit du pauvre garçon... Enfin, pauvre garçon ne le qualifiait pas, mais sur l'instant, c'était la seule chose qui traversa mon esprit d'humain traumatisé par une gamine qui avait eu l'air toute innocente... Et qui était en faite un psychopathe. A quoi est-ce que les monstres normaux devraient penser de CA ? Devaient-ils prendre peur et de fuir comme des fillettes, des lâches ou des personnes qui tiennent à leur peau, ou faudrait-il mieux combattre la chose qui n'avait pas peur de tuer et qui se baignait dans le sang de ses victimes?

Le choix a été des plus simple pour la créature qui me tenait, me relâchant pour reculer. Moi, j'en profitai de cette chance pour m'enfuir de nouveau. On ne chercha pas à me rattraper. A quoi bon de toute manière? Ils venaient de perdre un de leur compagnon, le chef semble-t-il. Et moi, je ne voulais pas voir la suite, sachant que cela pourrait bien être moi à la place du monstre que Yuze venait de tuer.

J'avais les poumons en feu dès que je sortis enfin de la forêt, observant le lycée d'un regard noir. Il avait préféré se montrer maintenant, à présent que je savais que je ne devrais me fier à personne, surtout pas aux jeunes filles toutes mignonnes et au allure adorable... Je soupirai lentement, reprenant lentement ma respiration avant de serrer ma valise, qui ne m'avait jamais quitté, contre mon torse, hésitant à y entrer, ou à faire demi-tour. Mais je finis par avancer, me disant que de rebrousser chemin signifierait certainement ma mort imminente. Après tout, cette fille pourrait très bien chercher à me retrouver...

Sur cette pensée très positive, je me glisse à l'intérieur du lycée, mon destin venant de se refermer derrière moi, me faisant me retrouver piéger dans ce bâtiment jusqu'à ce que je termine mes études... ou que je meurs, au choix...

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Tetsuya a fuit

« Ce n'est que partie remise. »

Il avait de nouveau fuit, me laissant seule avec deux types apeurés et un troisième qui reprenait lentement conscience. Les deux en face de moi semblaient réellement effrayés, d'ailleurs l'un d'eux ne tarda pas à filer, la queue entre les jambes (je t'interdis de faire la moindre remarque ! è...é). Je soupirais, venant lécher mes doigts pleins de sang en me décalant de sorte à avoir les deux monstres restant en vue. Celui qui venait de se « réveiller » ne semblait pas trop comprendre, mais son confrère eu tôt fait de lui expliquer la situation de la manière la plus simple qui soit.

- Elle l'a... tué...

Celui qui venait d'avoir le droit à ce bref résumé se décomposa littéralement en me regardant avec de grands yeux écarquillés, et j'éclatais de rire. Il avait l'air si pathétique, comme ça. Je m'approchais du premier type, qui se fit apparemment violence pour ne pas reculer. J'entendis un bruit derrière moi, et me décalais de justesse pour esquiver le coup de griffe de l'autre, me retrouvant tout de même avec le bras blessé, les armes ayant transpercé le tissus et la peau. Je grimaçais sous la douleur, serrant les dents. J'attrapais son poignet d'un geste vif, le lui brisant dans un geste sec en regardant son ami apeuré qui reculait. Je n'avais même plus de sourire, n'affichant qu'un air ennuyé alors que je relâchais ma victime.

- Vous n'êtes même pas amusant. Allez-vous en. Avant que je ne vous fasse amèrement regretter de m'avoir volé ma proie.

Je les vis alors s'en aller sans demander leur reste, sûrement heureux de ma clémence. Sage décision. Je soupirais de nouveau, regardant ensuite l'état de ma robe et de mon bras qui guérissait déjà. Je rejoignis alors ma valise pour en sortir un chemisier bleu foncé et une jupe noire, me changeant en pleine forêt après m'être essuyée les mains et le visage du mieux que je pouvais. Ensuite, je plaçais ma robe fichue sur le cadavre du type, et enflammais le tout avec mon briquet. Pas de corps, pas de preuves, pas de meurtre, pas de coupable, pas d'ennuis. Tel était mon raisonnement.

Je rangeais mon briquet, et, une fois qu'il n'y eu plus que des restes de cendres à l'odeur douteuse, je pris l'initiative de suivre l'odeur des fuyards, qui ne tarda pas à me mener au lycée. J'aurais pu tenter de retrouver Tetsuya, mais il devait être loin à présent, et je n'avais pas envie de jouer à cache-cache. Je regardais alors le grand portail qui se dressait devant moi, en souriant.

Lycée Yôkai, me voilà ! ♥

[ RP Terminé ]

Merci pour ce RP, je me suis bien amusée ! ♥ x3

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