Au nom du sang qui coule dans nos veines... [PV Yuze + Libre (plus tard)][Gore | Viol Yuri]

Mon intuition. Je l'avais toujours suivie. Jamais elle ne m'avait trompée, et encore aujourd'hui elle faisait tourner les choses en ma faveur. Certains croiraient à la malchance ou une mauvaise blague, en se retrouvant ainsi « perdu » dans un labyrinthe sombre. Mais pas moi. Parce que je savais que là, au détour d'un énième tournant ou d'un millième escaliers, je trouverais ma proie, dont j'avais reconnu l'odeur à l'entrée. Je ne m'attendais pas à la trouver en un lieu pareil, et pourtant... En fait, j'avais bien fait de sortir du lycée aujourd'hui. Un sourire flottait sur mes lèvres.

Je sautillais dans les escaliers, suivant tout simplement la piste qui avait été tracée par ma future proie, enfin, j'allais pouvoir lui montrer que je lui étais supérieure, sans personne pour nous interrompre... Du moins l'espérais-je ! Sinon je sens qu'il y aurait deux victimes pour le prix d'une. Bon, cela ne me dérangeait pas plus que ça, mais un petit face à face à la loyale ou presque n'était jamais de refus.

Après une petite demi-heure à parcourir ce souterrain qui me semblait interminable, je fini par voir la jeune femme que je recherchais... au sol, inconsciente. Méfiante, je m'approchais, posant mon regard sur chaque millimètre carré qui m'entourait. L'odeur du sang de la brune allongée m'enivrait, mais je savais me contrôler, du moins pour le moment. Ne remarquant rien de particulièrement dangereux, je venais m'accroupir aux côtés de la brune, venant dégager d'un geste presque protecteur quelques mèches de son front.

- Himeka... Ma chère sœur... ricanais-je.

Je relevais la tête, cherchant à comprendre où nous pouvions bien être. Une pièce qui sentait le renfermé, l'humidité. De l'eau croupie suintait sur les murs de pierre, des chaînes étaient au sol, quelques bougies aussi, sans oublier le summum de la décoration : les restes d'un squelette. Un rire mauvais m'échappa, voici un décor digne d'un bon film d'horreur que ces chers humains appréciaient tant. Je regardais le crâne du squelette, qui reposait à côté des débris de ce qui fut son corps.

- Très cher... hm... Oscar. Tu vas assister au plus merveilleux des spectacles qui existent ! fis-je en me levant, me mettant à tournoyer sur moi-même dans un rire joyeux, limite enfantin.

Je m'arrêtais, mettais un doigt sur mes lèvres, réfléchissant en silence, avant de me tourner vers Himeka, toujours inconsciente. Je sautillais jusqu'à elle, en attrapant les chaînes -comprenant soudain que nous devions être dans un ancien cachot- pour venir les lier aux poignets de la demoiselle, la remettant ainsi en position debout, devinant que bientôt elle reprendrait consciente. L'autre extrémité des chaînes était solidement fixée à deux anneaux dans le mur, aussi Himeka se retrouvait-elle avec les bras écartés, dans la position du Christ. Enfin, je pourrais faire tout ce que je voulais, elle ne me donnerait pas trop de fil à retorde, normalement.

Satisfaite, je sortis mon briquet, que je gardais continuellement sur moi, et vint allumer les trois bougies en partie consumées qui demeuraient dans un coin, avant d'aller m'appuyer contre le mur opposé à celui où était attachée ma sœur, un sourire aux lèvres, attendant qu'elle ouvre les yeux et prennent conscience de ce qu'il se passait... ou allait se passer.

Enfin, elle ouvrait les yeux, se remettant doucement du choc qu'elle avait apparemment subis avant mon arrivée. Je restais dans l'ombre, la laissant prendre conscience de son environnement et du fait qu'elle était attachée, qu'elle n'avait aucune issue, je voulais la voir effrayée, la voir comprendre qu'elle était piégée et offerte ainsi à n'importe qui. Je m'amusais à la voir s'inquiéter, attendant patiemment le moment où elle remarquerait qu'elle n'était pas seule. Ce qui ne tarda pas à venir.

Alors qu'elle grondait d'un ton menaçant que j'ignorais superbement, je m'avançais vers elle, avec un grand sourire aux lèvres, et me mettait à tournoyer légèrement sur moi-même, un rire enfantin m'échappant, ma robe suivant mes mouvements gracieux. Je me stoppais devant elle, venant effleurer sa joue du bout des doigts, inclinant la tête de côté.

- Onee-chan ! Je suis si heureuse de te revoir ! Tu pourrais montrer un peu plus de joie, quand même... Ta réaction aurait de quoi me vexer, tu sais ?

Je pris une petite moue, avant de m'éloigner, marchant dans la pièce en effleurant de ma main les murs suintant d'eau croupie. Je soufflais sur une toile d'araignée dans un coin, après m'être agenouillée, regardant la petite arachnide effrayée courir sur son oeuvre pour trouver refuge dans une brèche du mur. Puis, je me redressais et revenais vers mon aînée, avec cette brouille enfantine que j'utilisais souvent avec elle.

- N'était-ce pas toi un jour qui m'avait comparée à une araignée ? Discrète et silencieuse, mystérieuse, belle et envoûtante, mais ténébreuse, dangeureuse ?

Je vins déposer mes lèvres dans son cou, l'une de mes mains s'aventurant sur sa chemise pour la déboutonner lentement, mon visage affichant un sourire qui ne présageait rien de bon. Mes jambes étaient entre les siennes pour ne pas risquer un mauvais coup, j'étais folle, mais jusqu'à certaines limites. Je passais ma langue sur la peau douce et blanche du cou de la belle, avant de relever la tête pour plonger mon regard dans le sien.

- On va faire comme avant... Comme quand on jouait ensemble... Alors soit gentille... Joue avec moi, Onee-chan.

Sans rien ajouter de plus, je vins poser mes lèvres contre les siennes, dans un baiser d'une étrange douceur, mais qui n'était que jeu... Oui, je jouais avec mes proies. C'était bien plus... jouissif.