Il fallait se méfier du l'eau qui dort [Tetsuya] \!/ Viol-Yaoi \!/ [Fini]

Il fallait se méfier de l'eau qui dort [Lysander Heckel]

Je fis une sieste sans rêve, mais mon sommeil fut quand même assez agité, sans que je ne le sache vraiment. Et à cause de mon bras douloureux, certainement, surtout que j'étais devenu un peu fiévreux sous la guérison. Rien de grave, heureusement pour moi, mais cela me fit quand même m'agiter dans mon lit. Et ne pouvant pas me tourner sur l'un des côtés à cause de mon bras, je grommelais et bougeais sans vraiment changer de place toute les dix minutes, affreux certainement pour l'infirmière, ou alors elle devait en avoir l'habitude. Mais je ne me réveillais pas. Et je ne savais pas si c'était une bonne chose. Après tout, on ne pouvait pas me faire avaler de médicament pendant que je dormais, trop risqué. Si on me donnait quelque chose à boire, je risquais de m'étouffer et si on tentait de me glisser un petit cachet, je pourrais peut-être pincer, voir mordre sans le vouloir... Ou m'étrangler avec. Je pense que c'était cette dernière chose qui dut empêcher l'infirmière de me donner quoique ce soit car les dents d'un humain ne pourrait certainement pas faire de mal à un monstre, si elle en était une cela dit en passant.

Je finis par me réveiller lentement de mon sommeil, la nuit étant bien arrivée. Je sentis ma transformation se faire petit à petit, me faisant grimacer de douleur car ce n'était jamais très agréable de changer de musculature. Je devenais plus grand, changeant de carrure pour une un peu plus imposante, je devenais plus pâle et mes yeux virèrent aux dorés... Et mes attributs démoniaques apparurent petit à petit. Plus de jolies pieds mais des sabots avec des jambes de gazelles - ou de bouc à voir, et on parlait des poils devenus un peu fourrures - et j'eus droit à mes cornes et mes ailes troués, déchirés par une mauvaise génétique. Ah, et mon visage devint bien plus angélique, plus blancs. Je n'étais même plus pâle, mais fantomatique, aussi blanchâtre que ma chevelure. Je n'avais plus rien du frêle humain d'avant. Même mes vêtements étaient devenus trop petits et je les arrachai sans vergogne avec mes doigts qui étaient devenus des griffes plus ou moins tranchantes... Je me glissais hors de mon lit, silencieux avant de glisser mon regard bienveillant sur Lysander, le psy qui m'avait gentiment emmener ici et qui était parti quand je m'étais endormis. Je me demandais ce qu'il faisait ici. En tout cas, il avait lu un mot laissé par l'infirmière... Je l'observais sans rien faire, ma petite queue de démon bien pathétique par-apport au reste se balançant un peu contre ma cuisse. J'étais aussi nu qu'un nouveau né... et mes anciens vêtements, déchirés ou retiré à la hâte pour ne pas trop les abîmés, traînaient soit par terre, soit sur le lit. Mon odeur et tout le reste avait changé. A moins de comprendre qu'il s'agissait de moi, on ne pouvait pas le savoir en me sentant ou en me goûtant.

Un sourire glissa sur mes lèvres et je me glissai derrière cet homme que je sentais être une sorte de vampire mélangé à autre chose. Très belle odeur cela dit. J'avais faim en cet instant précis et je déposai une main sur l'épaule de l'homme. Au cas où il ne m'aurait pas vu ou sentit venir, il serait surprit, sinon, je m'attendais à beaucoup de chose de sa part...

Vous n'auriez pas dû revenir ici, Monsieur Heckel... Surtout le soir...


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Il fallait se méfier de l'eau qui dort [Lysander Heckel]

J'étais heureux de pouvoir reprendre ma forme démoniaque. Vraiment heureux. C'était comme retrouvé une partie de nous-même qu'on avait perdu depuis longtemps. Sauf que chez moi, je la retrouvais tous les soirs et je la perdais dès le levé du soleil, quand les premiers rayons filtraient des nuages et touchaient la terre. Ce n'était même pas nécessaire que je sois dehors pour me retrouver en humain : le simple faite que la lumière arrive me faisait automatiquement changer, que je sois à l'ombre ou à l'abris de la moindre parcelle de soleil. Je ne pouvais donc pas retarder le processus ni le faire avancer. Seul les saisons avaient la maîtrise de l'obscurité et c'était une des raison pour laquelle je préférais l'hiver à l'été. Et je l'expliquais à ce Lysander, j'étais convaincu qu'il comprendrait pourquoi je le préférais... Mais faudrait-il déjà que je sois ami avec lui et que je daigne expliquer ce qui se passait en moi, ce qui était hors de question dans mon cas. Pourquoi m'amuserais-je à raconter ma vie au premier venu alors que je pourrais tout aussi bien me jeter sur lui pour le dévorer sous ma forme démoniaque? Surtout que j'étais puissant et je ne craignais pas la mort, qui avait du mal à me prendre vu que je guérissais de tous mes maux la nuit tombée. Pour me tuer facilement, il faudrait m'atteindre quand je n'étais qu'un humain vulnérable et pathétique, cette espèce que je haïssais du plus profond de mon âme, bien plus que la plupart des démons. Et j'en avais le droit. Je savais ce qu'était être un Homme, une des race les plus faible et les plus vulnérable qui soit. Chaque jour, je désespérais de retrouver mon côté démoniaque et c'était une véritable torture de me faire semblant d'être un gringalet... Surtout que sous ma forme humaine, j'étais bien plus vulnérable, ayant un métabolisme différent... C'était quelque peu déprimant.

Mais là, j'étais plein de vitalité, plein de force et je comptais tester ce vampire qui m'avait pourtant aidé. J'étais un démon, et je comptais le rester autant que possible, surtout mentalement vu que mon physique me faisait parfois défaut. Et je fus content de moi sous le regard surpris de Lysander, comme s'il ne s'attendait pas à ça... Et il me demanda même qui j'étais, après avoir jeté un rapide coup d'oeil en bas. Si j'avais été un minimum vêtu, je pense qu'il aurait regardé avec plus d'attention. Était-il gêné que je sois nu? Il n'en montra en tout cas rien. Mais sa question ne rencontra que le silence, je le laissais le soin de réfléchir, de prendre les réflexions qui étaient juste et j'étirais un doux sourire sous ses paroles. Il m'avait reconnu, malgré qu'il semblait un peu perdu par ma forme démoniaque vu que je lui avais dis auparavant que j'étais un humain. Et je n'avais pas menti, juste que je n'avais pas dit que j'étais un démon pur sang coincé la journée dans le corps d'un inférieur. Et cela, même s'il venait de me poser la question, je ne risquais pas de le lui dire tout de suite. Je laissais le mystère exister un petit peu. Pourtant, un haussement de sourcil suivit les paroles du psy. Quoi, il partait déjà? C'était décevant, mais je le laissais faire pour l'instant, l'observant sans bouger d'un poil, les bras le long du corps : ma main avait quitté depuis longtemps son épaule. Mais Lysander semblait vouloir rester, ou du moins, il retardait son départ, me conseillant de me rhabiller et de me re-transformer en humain, sans savoir qu'il m'en était impossible. C'était ça d'être maudit par une sorcière incompétente. On avait peu de chance d'être satisfait.

Un nouveau sourire se glissa sur mes lèvres légèrement entrouvertes sous la question du psy, qui, une fois de plus, avait abandonné son idée de partir. Pour satisfaire la plus petite curiosité, on était prêt à la plus belle bêtise du siècle. Et je ne comptais plus le laisser filer à présent. Plus question de lui donner une nouvelle chance de s'en sortir. Il voulait rester? Et bien soit, il allait rester, mais il risquait bien entendu d'être assez mécontentant par la suite des événements, alors. Et c'est dans un visage délicat et sans méchanceté que je lui attrapai doucement le poignet pour le faire s'éloigner la porte... Avant de venir l'éjecter sur le lit, sans douceur. Le matelas adoucirait la chute. Mais je ne lui laissais pas de temps pour répliquer, venant me glisser sur lui, m'asseyant tout simplement sur son ventre pour éviter le moindre coup de pied. J'avais pris doucement ses mains entre les miennes, évitant de lui planter mes "ongles" dans la peau. Pour l'instant, je ne voulais pas lui faire de mal, juste lui faire remarquer que j'étais dans une position de force, que je pouvais très bien le dévorer si l'idée m'y prenait... Et peut-être aussi le mettre un peu en confiance avant de l'attaquer. La chaire est toujours un peu meilleure quand les muscles n'étaient pas trop tendus...

Êtes-vous sûr de vouloir vraiment connaître les réponses à vos questions? Car je ne pense pas que vous puissiez comprendre la complexité qu'est mon cas... De plus, je n'ai pas fait que reprendre le poil de la bête à ce que vous avez pu remarqué... Je suis devenu une autre personne.


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